« Les dernières annonces ministérielles montrent clairement une prise en charge peu volontariste des LGBTIphobies à l’école et une méconnaissance des réalités alors qu’un nouveau drame marque cette rentrée scolaire » écrit le collectif Éducation contre les LGBTIphoblies en milieu scolaire et universitaire – composé d’organisations syndicales de l’éducation, d’étudiants et de la FCPE, dans un communiqué. « Combien faudra-t-il de suicides d’adolescents et d’adolescentes pour que les ministères nous écoutent ? »
Pour le Collectif, la vision passéiste de l’école portée par ce gouvernement « met de côté la lutte contre les discriminations ». « Renforcement de l’autorité, centrage sur les « fondamentaux », vision rétrograde du système éducatif … cette rentrée est particulièrement bien placée pour draguer les électorats du bloc autoritaire sans répondre aux urgences qui se dressent devant nous. Notre collectif est très inquiet de la montée de mouvements réactionnaires et extrémistes religieux. Qu’un programme scolaire sur l’éducation à la sexualité en Belgique entraîne des réactions de défiance jusqu’en France, que des mouvements s’organisent pour les élections de parents d’élèves afin de contrôler les contenus scolaires, que des projets pédagogiques sont encore et toujours mis en danger par des groupes réactionnaires, tout cela n’augure rien de bon dans la lutte contre les discriminations ».
Alors qu’en juin dernier, Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale a demandé au CSP (Conseil Supérieur des Programmes) de réfléchir à de nouveaux programmes d’Éducation morale et civique et d’Éducation à la sexualité, Le Collectif « s’inquiète des pressions de mouvements réactionnaires qui peuvent influencer cette révision ».
Le Collectif dénonce aussi « l’intention gouvernementale de faire entrer plus de patriotisme et d’idéologie sécuritaire à l’école, matérialisée par le SNU obligatoire ». Quant au recentrage sur les fondamentaux – encore – il estime que cela « ne doit en aucun cas constituer un frein aux apprentissages citoyens. Les révisions de ces deux programmes doivent avoir comme ligne conductrice l’accompagnement des jeunes vers une citoyenneté émancipée et la lutte contre les discriminations ».
« Le gouvernement doit prendre la mesure du glissement idéologique que nous vivons et du danger qu’il fait peser sur les enfants. Il doit agir en urgence pour que la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme et la haine anti-LGBT s’applique partout » avertit le Collectif éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire qui demande à rencontrer Gabriel Attal.
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