À la suite de plusieurs suicides de jeunes adolescents harcelés, comme celui de Nicolas le 5 septembre dernier, le gouvernement s’est engagé dans un plan de lutte interministériel contre le harcèlement. Les premiers éléments de ce dernier – qui devrait être présenté mercredi 27 septembre – ont fuité dans plusieurs médias. Le Café pédagogique vous en dresse les grandes lignes.
Selon les informations de nos confrères, le plan repose sur quatre propositions, dont trois en lien avec le cyberharcèlement.
Faciliter le contrôle de la majorité numérique
Parce que le cyberharcèlement est un élément clé du harcèlement scolaire, Gabriel Attal souhaite « faciliter le contrôle de la majorité numérique ». Le ministre souhaite faire appliquer la loi Marcangeli – qui interdit l’accès aux réseaux sociaux des jeunes de moins de 15 ans, en s’appuyant sur la plateforme Educonnect. On imagine mal comment Gabriel Attal réussira à imposer des restrictions d’accès aux réseaux sociaux tels que Snapchat
Plus de smartphone pour les auteurs de harcèlement
Dans le cas de cyberharcèlement avéré, avec dépôt de plainte et passage devant le juge, l’élève harceleur se verrait priver de téléphone portable avant même sa condamnation. Du côté du ministère de la transition numérique, et dans le cadre du plan de lutte contre le harcèlement, on prévoit de bannir pendant 6 mois des réseaux sociaux les élèves reconnus coupables. En cas de récidive, cela passerait à 12 mois.
Un couvre-feu numérique
Les élèves présumés coupables de harcèlement se verraient interdire par un juge l’accès à internet de 18h à 8 heures du matin. En cas de non-respect du couvre-feu, le juge statuerait sur une « circonstance aggravante ». Le gouvernement compte sur les parents pour faire respecter le couvre-feu numérique.
Des brigades anti-harcèlement
À l’image des brigades « Valeurs de la République », Gabriel Attal souhaite la création de brigades anti-harcèlement. Ces dernières seraient censées se rendre dans les établissements pour accompagner les équipes qui font face à des cas de harcèlement. Elles seraient composées d’inspecteurs, psychologues ou contractuels spécialistes de la question.
Lilia Ben Hamouda