Pour la CGT Éduc’Action, Gabriel Attal n’a fait que confirmer les annonces présidentielles parues dans le Point le 28 août dernier. Le syndicat dit prendre acte de la prise en compte « après quatre ans d’alertes de la part des organisations syndicales du fait que le calendrier du Bac Blanquer était intenable ». Il rappelle le « mal-être et le stress qu’ont vécus les personnels, élèves et familles sur les sessions précédentes » et dénonce une fois encore « la répression syndicale qu’ont subie certains personnels qui avaient lutté de façon tout à fait légitime contre cette réforme ». Mais pour la CGT Éduc’Action, la lutte n’est pas terminée, « c’est l’ensemble de la réforme et Parcoursup qu’il faut abroger » écrit-elle.
Concernant le reste des annonces du Ministre, elles cumulent les « éléments recyclés des six dernières années (comme les annonces sur les fondamentaux dans le 1er degré) et approximations volontaires sur le chiffrage des absences de courte et longue durée des enseignant∙es, absences que le Pacte serait censé endiguer. Que dire également des annonces de revalorisation en trompe l’œil, très éloignées de la promesse d’augmentation de 10% ? Par ailleurs, G. Attal a annoncé l’interdiction des abayas en guise de clin d’œil à la frange réactionnaire de son électorat ».
« Il ne faudrait pas tomber dans le piège : il s’agit surtout d’un effet de comm et d’un contre- feu pour masquer les pénuries dans notre secteur » alerte le syndicat. « En revanche, on ne peut que déplorer le fait qu’une fois de plus, c’est le corps des filles et leurs tenues qui sont stigmatisés par le pouvoir politique. Plutôt que cette annonce dont la légalité pose question, c’est de calme, de soutien, de nuance et de moyens dont les personnels ont besoin pour faire face aux difficultés. Le gouvernement compte encore sur les personnels pour pallier les insuffisances de l’institution à moindre coût. La CGT Éduc’action prend date pour la rentrée et gage que les an- nonces selon lesquelles il y aura un∙e enseignant∙e devant chaque classe sera une promesse de plus non tenue » .