Dans sa note d’analyse « Inégalités des chances : ce qui compte le plus », France Stratégie démontre que « des caractéristiques étudiées, l’origine sociale s’avère la plus déterminante en termes de revenu d’activité ». Entre le quart des personnes d’origines modestes et le quart de celles d’origine favorisées, il y a un écart de revenu mensuel de 1100 euros net – soit près de deux fois plus que l’écart salarial entre hommes et femmes (600 euros).
« Les écarts de revenus entre origines sociales sont d’abord liés à des parcours éducatifs différents, notamment au diplôme obtenu » ajoute l’organisme placé sous la tutelle de la Première ministre. Et en effet, entre deux personnes d’origine sociale opposée, le parcours éducatif pèse pour 70% sur les revenus. Le parcours éducatif des personnes d’origine favorisée permet une « meilleure insertion dans l’emploi et de meilleurs salaires ». « L’effet du parcours éducatif sur les écarts de revenus entre origines sociales passe majoritairement par le niveau de diplôme, sans que les données mobilisées permettent de déterminer à quel moment de la scolarité cette divergence » ajoutent les auteurs. « L’effet diplôme explique à lui seul près des deux tiers de l’écart total des revenus. L’accès à une grande école et la spécialité du diplôme ne jouent qu’à la marge (entre 2 et 4%) ». Et en effet, le diplôme a une place prépondérante dans ces inégalités. Dans l’échantillon de France Stratégie, « le taux de diplômés du supérieur est près de 50 points plus élevé parmi les personnes issues d’une famille favorisée plutôt que modeste ».
À l’heure où l’on attend des annonces du Ministre dans le cadre du plan mixité, cette note vient renforcer la nécessité de combattre les inégalités de naissance pour permettre à tous un accès équitable au diplôme.
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