L’artiste Françoise Pétrovitch a investi le musée de la Vie romantique avec une quarantaine d’œuvres puissantes et inédites créées spécialement pour l’exposition « Aimer. Rompre ». Les adolescents y tiennent une place particulière importante, une salle leur est entièrement consacrée. Ils vont trouver dans les œuvres de l’artiste un regard contemporain porté sur la jeunesse et ses sentiments. Des collégiens se sont emparés de l’œuvre de Françoise Pétrovitch, dans le cadre du dispositif « La classe, l’œuvre ! » pour créer des tableaux sonores.
Des adolescents d’aujourd’hui
Cette salle présente des peintures de très grand format, aux couleurs électriques, sans décors ni arrière plan, qui mettent en scène des jeunes d’aujourd’hui. Ils sont représentés plus grands que nature, avec des traits de visage juvéniles, des coupes de cheveux et des vêtements à la mode. Leurs poses sont à la fois assurées et distantes. Françoise Pétrovitch s’intéresse à l’adolescence depuis de nombreuses années, car cette période de la vie lui permet d’explorer « l’entre-deux », entre l’enfance et l’âge adulte, l’enthousiasme et le doute, l’apparence et l’intériorité. C’est le temps des métamorphoses et des possibles.
Seuls ou en couple, ces personnages ont les yeux clos, baissés ou fixés sur un ailleurs. Ces yeux cachés ou absents invitent à imaginer les mondes intérieurs des figures représentées. Certains des duos semblent séparés par une distance mystérieuse, tandis que d’autres sont liés dans une intimité silencieuse. En s’attachant à cet espace entre eux, l’artiste interroge le lien qui unit deux êtres. Loin de l’inséparabilité des amants romantiques, c’est l’incertitude des sentiments et la solitude partagée qui triomphent dans cette interprétation contemporaine.
« La classe, l’œuvre ! »
Des élèves de 3ème du collège parisien Max Dormoy ont été invités à travailler à partir des œuvres de l’exposition « Françoise Pétrovitch. Aimer. Rompre ». Ils ont découvert l’univers de l’artiste. Familiarisés avec le romantisme lors de leur visite au musée, et avec le travail de l’artiste qu’ils ont rencontrée, les collégiens ont été ensuite accompagnés dans le projet par une conceptrice et réalisatrice de reportages sonores et audiovisuels. Neuf tableaux sonores consacrés à neuf œuvres de l’exposition sont ainsi proposés au public. Les collégiens seront présents le 13 mai prochain, lors de la Nuit des musées, pour faire part de leur expérience, et commenter leurs œuvres.
Béatrice Flammang
L’exposition « Françoise Pétrovitch. Aimer. Rompre »