Les personnels du lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer ont tenu à répondre au Ministre qui a assuré que les épreuves de spécialité s’étaient convenablement déroulées.
« Aujourd’hui, était un jour d’examen pour nos élèves de Terminale, comme partout en France. Nous étions massivement en grève dans notre lycée. Le Ministre de l’Éducation Nationale a qualifié le déroulement de « convenable ». Soit il n’a pas connaissance de ce qui s’est passé dans notre lycée, soit nous n’avons pas la même définition du mot « convenable ».
A 14h, début de l’épreuve, 35 personnels convoqués sur 80 attendus étaient présents pour effectuer la surveillance. L’épreuve a donc commencé avec un seul surveillant par salle au lieu de deux habituellement, sans personnel de couloir ou presque. Est-ce « convenable » ?
Des élèves ont dû migrer de salle à la dernière minute. Est-ce « convenable » ?
Des élèves à besoins éducatif particuliers n’ont pas eu l’organisation préconisée dans le cadre de leur protocole. Est-ce « convenable » ?
Les cours du supérieur de l’après-midi ont été annulés à la dernière minute, pour dégager des personnels (certains ont refusé). Est-ce « convenable » ?
Des collègues ont donc dû assurer des surveillances sur un horaire de travail qui ne correspondait pas à leurs emplois du temps et sans avoir été prévenus à l’avance. Est-ce « convenable » ?
Des agents ont été débauchés pour assurer ces missions de surveillance (certains ont refusé́), là aussi vers 14h30. Est-ce « convenable » ?
Comme cela n’était toujours pas suffisant, des collègues du collège voisin ont été appelés. Est-ce « convenable » ?
Le ministre a indiqué́ que toutes les dispositions avaient été prises puisque le mouvement était annoncé. Visiblement l’ampleur de la colère a été sous-estimée, minimisée . Au total, plus de 50% des personnels appelés à surveiller étaient grévistes au lycée, y compris parmi ceux appelés à la dernière minute pour pallier les absences.
Il est grand temps que soit entendue cette colère et que des réponses satisfaisantes soient données à nos revendications ».