Alors que les AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) et les AED (les assistants d’éducation) peuvent – enfin – prétendre aux indémnités REP et REP+ depuis le 1er janvier s’ils exercent en éducation prioritaire, aucun d’entre eux n’en a vu la couleur en janvier. SUD éducation annonce que le ministère leur a répondu – à la suite de leur interpellation- qu’elles ne seront pas versées avant mars, voire avril à cause du logiciel de traitement des salaires. Une situation que le syndicat qualifie « d’inacceptable ». « Ce retard montre à quel point le ministère traîne les pieds. Il est clair que dans ce ministère, la paie des personnels les moins rémunérés n’est pas une priorité, et ce alors que le décret prévoyant le versement d’une indemnitéś pour les salaires du public désormais inférieurs au Smic n’est toujours pas paru » indique le syndicat dans un communiqué.
Autre élément, le montant de cette indemnité. Le ministère s’était vu contraint de la verser par le conseil d’état. Alors que les professeurs touchent 1734 euros brut en REP et 5 114 euros en REP+ (plus une part modulable pouvant aller jusqu’à 702 euros), les AESH et AES se sont vus octroyés une indemnité de 628 euros en REP et 1851 euros en REP+ (plus une part modulable de 254 euros), soit moins de la moitié. Une situation dénoncée par la majorité des syndicats. Le Se-UNSA a donc décidé de saisir – à nouveau – le Conseil d’État « pour lui demander d’annuler les dispositions qui créent un taux moindre d’indemnité REP et REP+ pour les assistants d’éducation (AED) et les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ».