Dans un communiqué, le FSU estime que le pacte est « une nouvelle provocation envers les personnels ». « Pénurie alarmante d’enseignant·es, déclassement salarial à tous les niveaux de carrière, épuisement professionnel, inégalités salariales femmes-hommes persistantes, suppressions de postes, réforme des retraites, inflation grandissante » poursuit la FSU. « La réponse du ministère pour les personnels : des missions supplémentaires ! Le pacte est une proposition hors sol, méprisante et provocatrice ! »
La fédération rappelle qu’elle dénonce depuis le début le fait que le pacte soit une revalorisation. « Payer quelqu’un pour ce qu’il fait n’a rien de novateur ou de moderne, c’est la base du travail rémunéré. L’emploi systématique du mot revalorisation par le ministre et le gouvernement relève de la tromperie institutionnelle ». Elle rappelle aussi que la DEPP reconnait déjà 43 heures d’hebdomadaire de temps de travail.
Du côté de l’égalité homme-femme, là aussi la FSU estime que le pacte est une proposition « Méprisante ». « Les enquêtes institutionnelles confirment l’état des inégalités femmes/hommes en matière de rémunération dans l’Éducation nationale en particulier par les primes et les missions supplémentaires. Réponse du ministère : renforcer l’usage des primes et des missions supplémentaires. Dans l’Éducation nationale la prétendue grande cause du quinquennat en reste, encore une fois, au stade des grands discours ! »
Autre point de colère, le remplacement dont l’engagement dans le pacte obligerait les enseignants à l’assumer dans le second degré. « Au motif qu’il y a « une demande sociale très forte » sur cette question, dans le second degré, le ministère fait porter sur les enseignant·es la responsabilité de pallier à l’incurie institutionnelle en la matière ».
Et si les enseignants décident de s’engager dans le dispositif, c’est car le ministère « compte sur le déclassement salarial des personnels entretenu par les gouvernements successifs pour que le pacte soit pris par les collègues ».
« Concernant les directeurs et directrices d’école, le pacte modifie leur statut, avant même la parution des décrets, c’est la pire application de la loi Rilhac ! » dénonce la FSU. « Il les positionne de façon hiérarchique en leur donnant la responsabilité de répartir les missions des enseignant·es, de les évaluer et d’en rendre compte à l’IEN. Au passage, il alourdit leur charge de travail alors que c’est l’inverse qui est demandé par la profession ».
« Pour la FSU, le pacte, c’est non ! » conclut le communiqué. « Elle exige une revalorisation sans contreparties de toutes et tous, débuts, milieux et fin de carrière. Elle appelle les personnels à rendre visible les revendications salariales dans les mobilisations retraites notamment les 11 et 16 février et le 8 mars à l’occasion de la journée de lutte pour les droits des femmes ».