Le SNEP-UNSA – Syndicat national des enseignants et des personnels des établissements d’enseignement privé UNSA, interroge la responsabilité du gouvernement dans le séparatisme scolaire.
Analysant l’IPS dans les écoles du premier degré, le syndicat montre la part minoritaire du privé dans la prise en charge des élèves de milieux défavorisés. « L’IPS moyen est de 112,22 pour les écoles privées associées à l’enseignement public par contrat avec l’Etat. Les valeurs s’étalent entre 56,8 à 155,4. Pour les écoles publiques : 101,22 en moyenne, un plus bas à 49,6 et un maximum à 155,6. Alors que l’on compte 14,1% d’écoles privées sous contrat, elles ne constituent que 3,2% des écoles ayant un IPS inférieur à 90 mais 60,3% des écoles avec un IPS supérieur à 140. Ainsi, à Paris, 78% des écoles privées sous contrat ont un IPS supérieur à 130, quand cela ne concerne que 40% des écoles publiques ».
Selon le syndicat, qui se réfère à l’article L.411-2 du code de l’éducation, les écoles privées sous contrat devraient être dirigées par un « agent public, choisi par le directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN) ». Quant à l’encadrement du directeur et des équipes enseignantes, cela relèverait de l’inspecteur de l’éducation nationale (IEN, inspecteur de circonscription). Dans les faits, souligne le syndicat, « la loi n’est pas … encore pleinement appliquée et les responsables d’organisations confessionnelles ou régionalistes ont la main haute ».
Le SNEP-UNSA ne demande rien d’autre que l’application de la loi. « À quand le choix des directeurs des collèges et lycées privés, associés à l’enseignement public par contrat, par l’État ? L’agrément de ceux-ci, salariés de droit privé, par l’autorité académique montre ses limites sur ce sujet, aussi ».
« Après tout, le libre choix, ici du contrat d’association à l’enseignement public, c’est la participation au service public » conclut le syndicat.