Le SNUipp-FSU 93 alerte sur la dotation de postes d’enseignants et enseignantes à la prochaine rentrée. « Nous avons 0 nouveau poste budgété en Seine-Saint-Denis pour la prochaine année scolaire » explique Marie-Hélène Plard, co-secrétaire départementale. « Le ministère compte sur la baisse démographique. Il se base sur des prévisions en deçà de la réalité d’à peu près 2 000 élèves. Selon les prévisions 2022, ils auraient dû être 184 000 mais en effectif constaté, ils étaient 186 000 élèves à la rentrée » Pour 2023, la responsable syndicale explique que l’écart sera sensiblement identique, « C’est une habitude ».
Dans le 93, 20% des maternelles en REP ne sont toujours pas dédoublées et doivent l’être à la rentrée. Pour y arriver, le rectorat devra fermer des classes et pour ce qui est des postes hors la classe, peu de chances qu’ils soient pourvus. « Rased, CPC, Erseh – Enseignant Référent à la scolarité des élèves handicapés… combien de ces postes sont vacants à l’heure actuelle… Ça ne pourra être que pire à la prochaine rentrée » continue Marie-Hélène Plard. Pour ce qui est des remplaçants, même son de cloche alors que cette année déjà le département affiche un nombre de journées non remplacées important. « Il ne se passe pas une journée sans que des élèves de Seine-Saint-Denis n’aient pas classe car leur enseignant ou enseignante n’est pas remplacé ». Actuellement ce sont en grande majorité les mille enseignants contractuels, des effectifs comparables à la Guyane ou Mayotte, qui assurent ces missions.
« Ils vont aller chercher tout ce qui n’est pas visible. Leur seule préoccupation sera de mettre un enseignant par classe » conclut la responsable du SNUipp-FSU 93.
Sur l’académie, ce sont 65 postes qui sont attribués. Tous iront en Seine-et-Marne, département qui présente le plus mauvais taux d’encadrement au niveau national. À Paris, il n’y aura pas de dotation de postes à la rentrée non plus. Pire, le département devra rentre 155 équivalents temps plein. Un situation loin d’être isolée…