Dans un communiqué de Presse, la Société des agrégés « exige une revalorisation financière du métier de professeur et s’oppose à la réforme annoncée des retraites ». Elle dénonce la « situation critique de l’enseignement », « la crise profonde du recrutement » qui auraient justifié une large consultation.
« Le Comité a rappelé la nécessité d’une revalorisation substantielle des traitements de tous les corps de professeurs, du primaire au supérieur, et, plus généralement, de tous les personnels d’éducation et d’enseignement, estimant que les revalorisations passées ont été très insuffisantes et que les agrégés et les professeurs de chaire supérieure ont été particulièrement négligés.
La Société des agrégés considère que cette revalorisation est indispensable pour compenser l’inflation cumulée depuis plus de dix ans, reconnaître l’investissement de tous les personnels dans leurs missions et rendre plus attractif le métier de professeur. Elle propose des mesures concrètes, qui seront transmises au gouvernement et aux parlementaires, comme une augmentation des indices correspondant à chaque échelon, une accélération de la carrière, un retour à l’indexation sur l’inflation de tous les éléments de la rémunération, une majoration significative du taux des heures supplémentaires et une augmentation du taux d’accès à la hors-classe et à la classe exceptionnelle.
Le Comité dénonce, d’autre part, les orientations du projet de réforme des retraites. Il estime qu’il est inconcevable que l’âge légal de départ à la retraite soit, une nouvelle fois, reculé et que soit augmentée la durée de cotisation, qui est déjà excessive pour un grand nombre de professeurs, alors que la plupart d’entre eux commencent leur carrière tardivement, après au moins six ans d’études supérieures, que l’exercice du métier est de plus en plus difficile et que les conditions de travail se dégradent continuellement ».