Par Françoise Solliec
Inciter les élèves des écoles parisiennes à réfléchir, voire à a gir, sur la consommation d’énergie, le tri des déchets, la qualité de leur alimentation, tel était le but poursuivi dans une action partenariale faisant intervenir la mairie, le CRDP et le rectorat de Paris, en proposant à chaque école d’élaborer une démarche d’agenda 21, en écho à celle menée par la mairie de Paris.
Accueillis par Colombe Brossel, adjointe au maire chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative, en présence de Jean-Louis Etienne, grand témoin de la matinée, les élèves de 8 écoles parisiennes, La Plaine, Damrémont, Lassalle, Forest, Flocon, Lépine, Boileau, La Sibelle, et de l’UPI du collège Georges Braque présentaient le 4 mai les travaux réalisés dans ce cadre dans les salons de l’hôtel de ville.
Dans l’introduction à cette présentation, cette manifestation soulignait pour Colombe Brossel l’importance de voir les élèves s’engager sur es problèmes de développement durable, afin que tous les parisiens participent au plan climat de la ville et que les questions et réponses apportées dans ce domaine soient l’affaire de tous. Pour l’inspecteur d’académie Edouard Rosselet, les thématiques abordées, biodiversité, tri des déchets, etc. témoignaient de la mobilisation des élèves et des enseignants, tandis que Jean-Louis Etienne se réjouissait de voir ces problématiques abordées à l’école et saluait ces élèves « pionniers ».
La démarche proposée par le CRDP, appuyée par un site et des ressources documentaires, comporte plusieurs étapes : portrait de l’école, diagnostic environnemental, social et économique, défis à relever. En fonction de leurs intérêts, les élèves ses ont centrés sur une ou deux thématiques, naissant parfois d’une collabration de classe ou d’un investissement de l’école tout entière dans une démarche citoyenne. On retrouve ainsi les problématiques de la biodiversité, que ce soit pour fabriquer des jardins miniatures ou des murs végétaux, « parce que le béton pousse mieux que tout le reste » ou pour exploiter des jardins de quartier, comme celui du Ruisseau dans le 18ème, ou des jardins propres aux écoles.
L’économie d’énergie est une préoccupation commune à presque toutes les écoles : changer les habitudes, éviter les allumages permanents, investir dans des ampoules basses énergie … De même le tri sélectif des déchets se met en place un peu partout. C’est l’ocasion d’une réflexion sur le nombre des emballages (11 pour un goûter !) et l’amélioration des habitudes alimentaires (fruits, eau, pain, confiture, chocolat, plutôt que petits gâteaux et boissons en canette). On élabore des chartes environnementales, parfois européennes, et on se préoccupe de réutiliser les contenus de son cartable – et le cartable lui-même- d’une année sur l’autre.
Pendant la présentation des travaux des écoles, des délégués élèves s’entretenaient avec quelques élus pour transmettre les questions qui se sont posées tout au long de leurs travaux. En conclusion de la matinée, Denis Baupin, adjoint au maire chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat est revenu sur des pistes de travail concernant l’économie d’énergie dans les bâtiments scolaires, l’utilisation renforcée de produits de saison dans les cantines afin de limiter le volume des transports de fruits et de légumes et les projets de coopération avec les pays plus pauvres, dans le cadre du développement de la solidarité.