Comment rendre davantage autonomes les élèves face au microscope optique ? Sylvain Tissier, professeur au lycée Corot de Savigny (91) a conçu un robot de type chatbot qui accompagne les élèves pour utiliser le microscope ou la loupe binoculaire. Face aux multiples problèmes rencontrés, le bot propose des solutions adaptées. « Cet outil permet à l’élève de se dépanner par lui-même suite à un problème , il gagne donc en autonomie ». L’enseignant voit déjà d’autres possibles avec ces bots pour scénariser davantage ses séances et accentuer la différenciation pédagogique.
A quoi sert votre bot créer autour des outils scientifiques ?
Le bot permet d’accompagner les élèves dans l’usage d’outils comme le microscope ou la loupe binoculaire. Il part des problèmes rencontrés par l’élève pour lui offrir une solution. Cette dernière se présente sous la forme d’un gif (petite vidéo sans son) qui montre le geste technique à utiliser. Il renforce ainsi l’autonomie de l’élève et permet de dégager du temps pour l’enseignant pour les élèves plus en difficulté. C’est donc un bon outil de différenciation pédagogique. Le chatbot réalisé avec Twine permet d’enregistrer le cheminement de l’élève et peut présenter un contenu différent en fonction de ce parcours. Un élève qui utiliserait beaucoup d’aides se verrait ainsi proposer un tutoriel complet de l’utilisation du microscope.
Comment s’utilise-t-il concrètement en séance ?
Lors d’une séance utilisant le microscope ou la loupe binoculaire , le chatbot est disponible en libre accès pour l’élève. Il est présent soit intégré dans elea : le Moodle de l’académie de Versailles , ou sous forme de lien url. Il est possible de le partager avec un qr code directement sur le microscope, les élèves utilisant alors leur smartphone.
Quels sont les messages délivrés aux élèves ?
Les liens sont disponibles parmi les ressources disponibles pour réaliser les activités. Je fais un rappel à l’oral de l’existence du chatbot lors de la manipulation.
Quels sont les avantages de cet outil ?
Il permet à l’élève de se dépanner par lui-même suite à un problème , il gagne donc en autonomie. L’enseignant gagne du temps qu’il pourra allouer à des élèves plus en difficultés ou sur d’autres problèmes rencontrés. L’élève a également un retour sur l’utilisation de l’outil grâce à un score et à un message différencié. Il peut également permettre de complexifier les activités en ajoutant une autre manipulation.
Plus globalement, quels sont les possibles réalisables avec Twine pour les SVT ?
Des chatbots personnalisés sur les microscopes et loupes binoculaires des élèves sont déjà disponibles. Outre des chatbots sur des outils techniques on peut imaginer des tests de positionnement pour différencier une activité. Le chatbot proposant plusieurs questions et en fonction des réponses il proposera une activité différente. On peut également imaginer un chatbot aidant à scénariser une activité.
J’ai également testé la conception de chatbot avec les élèves en SNT. Ce projet s’inscrivait dans le chapitre sur la programmation html. Ils devaient soit créer un robot d’entraînement pour futur médecin sur le thème de la procréation , soit un robot d’entraînement en espagnol. Le chatbot ouvre ainsi des possibilités dans d’autres matières.
Propos recueillis par Julien Cabioch
Le chatbot pour loupe binoculaire
Article sur le chatbot et l’autonomie des élèves
Dans le Café
Un lycéen crée un microscope pour téléphone portable
Philippe Cosentino et Frédéric Labaune : Les SVT en hybride avec Mesurim 2