Macron veut-il aller trop loin ? La nomination d’une ministre de l’enseignement professionnel auprès des deux ministères de l’Education nationale et du Travail passe mal. Pour la FSU, « le nouveau gouvernement franchit une ligne rouge en créant cette double tutelle qui acte le fait qu’élèves et personnels de l’enseignement professionnel public ne relèveraient plus du seul ministère de l’Education nationale ». Pour la fédération, » Ce choix relève d’une vision étriquée de la formation des jeunes réduite à un strict objectif d’employabilité. La dimension émancipatrice, l’apport d’une culture commune riche et diversifiée, l’équilibre entre enseignements généraux et professionnels permettant des poursuites d’études pour toutes et tous, est complètement balayé. Ce choix est aussi dangereux pour l’avenir d’une partie de la jeunesse, la plus fragile socialement, qui voit son parcours scolaire instrumentalisé pour répondre aux besoins économiques locaux ». La nouvelle n’est pas mieux accueillie par le Se-Unsa. » La nomination de Carole Grandjean, sous la double tutelle des ministères de l’Éducation et du Travail, est un très mauvais signal envoyé aux personnels en général et aux enseignants en particulier. Le ton est donné : la priorité est clairement affichée pour l’apprentissage et affaiblit de fait la dimension citoyenne et éducative du lycée professionnel », écrit le Se-Unsa. » Le SE-Unsa est attaché au maintien de l’enseignement professionnel au sein de l’Éducation nationale. Le SE-Unsa dénonce cette annonce sibylline et s’opposera à tout projet de réforme visant à affaiblir le lycée professionnel et fragiliser les personnels. » Inversement, le Snetaa, reçu le 4 juillet par Pap Ndiaye, estime que « cette première audience a été cordiale, pouvant annoncer des évolutions positives pour les PLP, les jeunes et la place de l’enseignement professionnel en tant qu’outil, et d’émancipation pour les jeunes et de la nécessaire réindustrialisation du pays ».
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