La Depp, division des études du ministère de l’éducation nationale, publie deux notes sur l’insertion professionnelle des lycéens professionnels et des apprentis. La parution concomitante invite à la comparaison. Coté lycéens professionnels, 24 mois après leur sortie, 56% sont en emploi, soit nettement plus que la génération précédente. Ce taux varie selon le niveau de diplôme, les plus diplômés ayant un taux plus élevé. Coté apprentis, le taux d’insertion atteint 72% et il est équivalent quelque soit le diplôme. Avantage donc à l’apprentissage ? Ce n’est pas l’avis de Sigrid Gérardin, co secrétaire générale du Snuep Fsu. « Il faut remarquer d’abord qu’on est face à des publics bien différents. On compte 180 000 bacheliers professionnels par an dont 160 000 en statut scolaire et 10 000 en apprentissage. La comparaison ne peut pas se faire », nous dit-elle, « d’autant que les lycéens sont beaucoup plus jeunes que les apprentis ». S Gérardin avance d’autres arguments en faveur du lycée professionnel. « Dès que la situation économique va mieux le taux d’insertion augmente et il a augmenté beaucoup plus vite (+15%) pour les lycéens que les apprentis (6%). Plus on a de diplôme mieux on s’insère. Cela devrait faire réfléchir le gouvernement qui veut en finir avec l’hégémonie des diplômes et veut les remplacer par des compétences ». S Gérardin souligne l’importance des ruptures de contrat des jeunes en apprentissage. « Les entreprises choisissent les apprentis et pourtant on a 40% de rupture de contrat de travail. Dans les lycées professionnels on ne choisit pas les jeunes et on a 13% de taux de décrochage, ce qui est trop mais nettement moins que chez les apprentis ». Elle note aussi la baisse du taux d’embauche dans l’entreprise des apprentis (19% contre 25%). « Cela montre que les entreprises utilisent les aides en faveur de l’apprentissage comme une aubaine ».
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