Association regroupant des acteurs de l’éducation prioritaire, l’OZP publie un troisième « Manifeste de l’éducation prioritaire » très critique sur les orientations portées depuis 2017. L’association relève que « les premiers bilans (des dédoublements) sont mitigés, à partir d’évaluations nationales aux critères contestables et pas à la hauteur des moyens engagés. Les acquis devront être bien identifiés. Les programmes de formation sont massivement réorientés vers les « fondamentaux » et l’accompagnement des dédoublements…Le contenu des évaluations nationales en CP et CE1 privilégie des critères qui n’ont jamais été validés par les recherches sur l’enseignement de la lecture et du calcul, avec une référence quasi exclusive aux neuro-sciences, et imposent indirectement des objectifs aux classes de Maternelle, ne correspondant pas aux programmes ». Pour l’OZP, » Le retour aux bases de l’éducation prioritaire, à ses « fondamentaux »s’impose. Les inégalités sociales se sont accrues, l’exclusion sociale dans certains territoires ne s’est pas résorbée. Aujourd’hui, la société française est fragilisée et la vie démocratique est menacée. Une politique de démocratisation de la réussite scolaire de tous est plus que jamais nécessaire. Elle ne peut être conduite sans y associer étroitement les acteurs chargés de sa mise en œuvre. Elle ne peut faire l’économie de la reconnaissance des acquis des diverses périodes de l’éducation prioritaire et de tout ce que la recherche dit de l’éducation prioritaire et des apprentissages des élèves des milieux populaires ». L’association demande » des assises nationales : bilan, concertation, réflexion sur les modalités d’utilisation des ressources affectées aux dédoublements et au remplacement, propositions d’autres orientations pratiques en fonction de l’expérience acquise et des travaux de la recherche ». Elle veut aussi « restaurer le pilotage à tous niveaux : national, académique, réseau; rendre l’initiative aux acteurs de terrain…établir un bilan de l’usage et de l’efficacité du référentiel d’éducation prioritaire, envisager son évolution et son approfondissement » et enfin « restaurer les possibilités de formation de formation ». Elle organisera le 9 mars une rencontre avec les représentants des candidats à l’élection présidentielle.
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