JM Blanquer a annoncé ce matin un nouveau protocole sanitaire applicable dès la rentrée des congés d’hiver. Sans surprise il ramène les écoles primaires au niveau 2 et réduit le nombre de tests à un seul sans attestation sur l’honneur. Le seul élément nouveau est le fait que les enseignants ont eu l’information, au moins dans certains académies, avant la presse. 13 janvier oblige…
Les mesures dans le premier degré
Le nouveau protocole entrera en application au retour des congés d’hiver c’est à dire le 21 février pour la zone B, le 28 pour la zone A et le 7 mars pour la zone C. Il ne change les choses qu’au premier degré. Dès cette date, les écoles primaires passeront du niveau 3 au niveau 2 du protocole.
Cela entraine le retrait du masque dans la cour de récréation. Le masque reste obligatoire en classe. L’interdiction du brassage est elle aussi allégée notamment dans les cantines scolaires. Cela devrait entrainer la réouverture des cantines qui avaient été fermées car elles ne pouvaient nettement séparer les classes. Enfin l’EPS pourra se faire en intérieur sauf les sports de contact.
A partir du 28 février le dépistage des cas contacts est lui aussi allégé. Les élèves du primaire ou les non vaccinés du second degré n’auront plus à réaliser qu’un seul autotest à J+2 au lieu des trois exigés aujourd’hui. L’attestation sur l’honneur disparait dès le 21 février.
Une sortie d’épidémie ou une nécessité politique ?
« Depuis quelques jours les autorités sanitaires constatent une décrue de cette vague Omicron » déclare le ministère. Le ministre estime que « la situation sanitaire est meilleure qu’espéré ». Selon lui on avait au 25 janvier 167 000 cas par jour et le 10 février 12 500. Cette baisse justifierait les allègements.
Les chiffres du ministère montrent cette baisse avec 146 347 élèves contaminés cette semaine contre 410 741 la semaine dernière. On observe aussi une nette baisse des taux d’incidence. Au 7 février ils sont descendus à 3357 en école élémentaire, 3656 au collège et 3410 au lycée ce qui correspond à une baisse de 25% en une semaine. Bien entendu cette baisse est à mettre en relation avec les vacances qui touchent un tiers des élèves. Et ces taux d’incidence représentent en moyenne un élève malade par classe. Or le report du test à J+2 avec el maintien des élèves en classe avant le test et l’absence de tout controle des tests ouvre des autoroutes pour l’épidémie. La nouvelle politique sanitaire du gouvernement ne prétend plus controler l’épidémie dans les établissements scolaires. Elle veut vivre avec. Même si le nombre de morts augmente ainsi que celui des enfants malade du PIMS. Le gouvernement fait espérer dès maintenant un retour « à la normale » juste avant les élections. Coincidence ?
François Jarraud