Apparu il y a 8 ans, le Mooc HG a une place à part dans les formations de l’Education nationale. Il est en ligne mais ce n’est pas du Magister. Il est soutenu par l’institution mais ce sont des enseignants qui choisissent le programme. C’est de la formation professionnelle mais où les enseignants picorent à la carte. Voilà ce qui permet au Mooc HG de se maintenir. Philippe Sallet, professeur d’histoire géographie au collège Cassin de Baumes-les-Dames (Doubs) présente cette nouvelle édition.
Cela a t-il encore un sens de proposer le Mooc Hg dans la situation actuelle d’émiettement des cours et de fatigue des enseignants ? Cette situation a t-elle pesé sur le programme ?
Le Mooc HG veut proposer aux collègues de nouvelles idées et de nouveaux outils pour les cours. Alors oui, je crois que cela reste valide dans les circonstances actuelles. Celles-ci ony un peu aiguillé nos choix. Par exemple le Mooc présentera des outils d’enseignement à distance plus vertueux comme ceux de La Digitale. Des outils conformes au RGPD et sans but commercial. On a aussi des séquences sur les outils qui font peur. Par exemple l’utilisation facile de Moodle, un outil présent sur la plupart des ENT. Il peu rendre service aujourd’hui.
Quel est le programme cette année ?
Cette année 10 académies participent au Mooc Hg, soit deux de plus que l’année dernière. Le programme a été construit par des professeurs d’histoire-géo qui ont aussi des classes. Et dans le moment actuel cela nous a pris un peu plus de temps que l’année dernière. L’objectif est de proposer des choses concrètes et qui rendent service.
Au final on a chaque semaine un thème différent. La première semaine, début mars, traite des jeux vidéos en classe d’histoire-géographie. Du 9 au 16 mars on présentera des outils « vertueux » comme ceux de La Digitale .On montrera aussi comment se servir facilement de Moodle. La semaine suivante il y aura une séquence sur l’utilisation des séries en cours avec des exemples venus de deux académies sur la lecture critique d’espaces et des exemples en histoire. Enfin la 4ème semaine il sera question de storytelling, des jeux dont vous êtes le héros avec différents outils.
Nous gardons bien sur un point fort du Mooc : les enseignants sont totalement libres de leur navigation dans le programme
Gardez vous les « apéros » de l’année dernière ?
Oui et toujours sous forme de webinaires. L’année dernière on avait plusieurs horaires. Cette année ce sera un rendez vous hebdomadaire, le mercredi à 18h.
C’est la 8ème édition. Le risque d’institutionnalisation vous guette. Comment garder l’élan initial ?
Les formations institutionnelles passent par Magister. Nous nous appuyons sur les sites disciplinaires et la liberté totale des collègues de venir cueillir ce qu’ils veulent dans le programme. Et ensuite de participer ou pas au forum en laissant leurs propositions pour les collègues. La formule plait. On le voit dans les inscriptions : les trois quarts des collègues reviennent chaque année.
Propos recueillis par François Jarraud