Après un premier communiqué des associations de mathématiques (Apmpe, Irem, Cfem, Smf etc.) alertant sur la baisse du nombre de lycéens suivant un enseignement de mathématiques et spécialement des filles, le ministère a répondu en mettant en avant quelques données bien choisies. Cela lui vaut une réponse argumentée et ravageuse des mêmes associations.
« En 2021-2022 plus de 60% des élèves de terminale générale suivent un enseignement de mathématiques, soit en spécialité mathématiques, soit en mathématiques complémentaires », dit el ministère. « En 2020-2021, 59% des élèves suivaient un enseignement de math en terminale, ce qui n’est pas très différent. Avant la réforme, 90% des élèves suivaient un enseignement de math en terminale : nous avons donc perdu un élève sur trois », répondent les associations.
« 49 000 élèves de Terminale S avaient choisi la spécialité mathématiques en 2019-2020 : ils sont 52 000 en 2020-2021 à avoir choisi la spécialité mathématiques et l’option mathématiques expertes après la réforme », affirme le ministère. « Oui, mais ce n’est pas représentatif de l’effectif général. Cet effectif pourrait être comparé aux 150 000 élèves qui n’ont plus de mathématiques en terminale suite à la réforme en 2020-2021, contre 40 000 en 2019-2020 ». La différence représente près de 3000 postes.
« En 2021 la part des filles en spécialité mathématiques en 1ère est de 48,1% et en Terminale de 39,8% (soit près de 56 000) », dit le ministère. « Oui, mais cette part a diminué considérablement depuis la réforme : elles étaient 53,5% avant en première, et 47,5% en terminale S, dans les 2 cas, il y a une augmentation des inégalités filles/garçons. La comparaison est faite en première avec l’ensemble des filière S, ES et L option maths, puisqu’il n’y a plus qu’un seul enseignement de maths en première. »
» Face aux problèmes de baisse massive de formation et de creusement des inégalités, nous appelons de nouveau à une véritable concertation dans l’intérêt général », concluent les associations.