D' »entourloupe » au « renoncement », les premières réactions syndicales aux nouvelles cartes scolaires du 1er et du 2d degré ne sont pas favorables. Les syndicats demandent des moyens supplémentaires pour faire face à la crise sanitaire.
« Surréaliste ! ». Secrétaire générale du Snes Fsu, Sophie Vénétitay voit dans la présentation des « moyens d’enseignement » , qui remplacent les postes dans la communication ministérielle, une « entourloupe ». « Présenter une carte avec des chiffres positifs alors que le budget annonce 410 postes en moins marque la volonté de brouiller les pistes et de faire croire que cette politique est favorable au 2d degré alors que c’est faux ».
» Cette année encore, la traduction en emplois des choix du gouvernement ignore la réalité des effectifs et les besoins concrets de notre système éducatif. Alors, que les effectifs continuent de croître dans le second degré de plus de 25 000 élèves, le ministère supprime 350 postes, tandis que dans le premier degré la dotation n’évolue pas », estime le Se Unsa. » Pour les élèves et les personnels, les conditions d’enseignement, d’apprentissage et d’exercice dans le second degré continueront à se dégrader… Ce budget est la traduction d’un renoncement : celui d’investir massivement dans l’éducation pour répondre aux défis qui se posent à notre pays en premier lieu celui de la réduction des inégalités. Le premier coût se mesure immédiatement. C’est celui des conditions de travail et d’enseignement dégradées ».
« Nous avions demandé un collectif budgétaire pour que le système éducatif réponde mieux aux besoins des élèves sans mettre davantage en tension les personnels. Depuis la rentrée, nous vous avons alertés sur les postes non pourvus, les remplacements non assurés y compris sur une très longue durée », rappelle le Sgen Cfdt. » Il était possible de limiter l’impact de la vague épidémique sur le système éducatif par des recrutements plus tôt en 2021, par une organisation des services, une organisation et une priorisation du travail y compris dans sa dimension pédagogique, par la mise en œuvre effective d’une prévention combinée des contaminations. Faudra-t-il attendre la 12ème vague pour que le ministère comprenne que laisser le système dans une telle tension c’est le fragiliser durablement ? »