Unanimité. C’est par 69 voix sur 69 que l’Assemblée a adopté en première lecture la proposition de loi sur le harcèlement d’Erwan Balanant (Modem). L’Assemblée a probablement voulu marquer sa volonté de lutter contre ce fléau. Pourtant le texte souffre de grandes insuffisances. « A coté de la généralisation du dispositif pHARe », la loi prévoit de créer un nouveau délit pénal sanctionnant le harcèlement à l’école avec des peines très lourdes (3 ans de prison et 45 000€ d’amende minimum). Il crée aussi un « stage de responsabilisation à la vie scolaire » en mesure alternative aux poursuites. Enfin il invite à médicaliser la réponse envoyée aux victimes dans l’établissement en mobilisant les personnels de santé scolaire. Or, dans la Café pédagogique, Eric Debarbieux mettait en garde contre le programme pHARe, généralisé par le ministre. Il expliquait que les méta analyses ne montrent pas de programme universel efficace. Contre le harcèlement il faut du « sur mesure » sinon on a des déceptions. Et il rappelait que la façon dont est mis en place un programme est aussi important que le programme lui-même. Benjamin Moignard, autre spécialiste de la question, montre à quel point les politiques ne prennent pas en compte la recherche. A coté du programme miracle, ils ont trouvé une autre réponse miracle : la criminalisation des délits scolaires. Autant de façons de ne pas s’attaquer au coeur du problème : la façon dont les établissements fonctionnent dans un système éducatif qui a bien séparé l’instruction de l’éducation. Le texte doit maintenant passer au Sénat.
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