Le ministre s’est bien gardé de l’annoncer. Mais c’est écrit dans un amendement à la loi portant diverses mesures sanitaires. « Par dérogation à l’article L. 1110-4 du code de la santé publique, aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de covid-19, pour la durée strictement nécessaire à cet objectif et au plus tard jusqu’à la fin de l’année scolaire 2021-2022, les directeurs des établissements d’enseignement scolaire du premier et du second degrés et les personnes qu’ils habilitent spécialement à cet effet peuvent avoir accès aux informations relatives au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec des personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal. Ils ne peuvent procéder au traitement de ces données qu’aux seules fins de faciliter l’organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et d’organiser des conditions d’enseignement permettant de prévenir les risques de propagation du virus ». L’amendement ouvre à d’autres personnels ce droit d’accéder à ces données médicales. La Fcpe a montré que dans de nombreux établissements, par exemple dans l’Hérault et les Pyrénées orientales, des enseignants établissaient des listes d’élèves vaccinés et non vaccinés. Cet amendement entrainerait une charge supplémentaire pour les personnels. Surtout il permettrait de légaliser cette pratique. Or la préservation du secret médical concernant les élèves était déjà avant le covid une vraie question. Quant aux chefs d’établissement, ils soulignaient déjà que le manque de confiance dans l’école est un frein à la vaccination des élèves. Le projet de loi est examiné à l’Assemblée à partir du 19 octobre. Cet amendement a de fortes chances de passer puisqu’il est déposé par le gouvernement. Quelle est l’intention finale de la mise en place de ce controle généralisé ?
Le Snpden prédit l’échec de la vaccination dans les établissements