Quinze jours après avoir interrogé les responsables du suivi des données dans l’éducation (DPD, DANE, Recteurs), nous n’avons reçu à ce jour aucun élément de bilan. La CADA, elle-même n’a pas répondu à notre demande d’accéder aux rapports annuels que les DPD académiques sont censés rédiger chaque année et remettre aux recteurs ! Alors que la CNIL est pointée du doigt par certains analystes, rien n’y fait : il n’y aurait pas de mise en place des actions prévues par la loi dans les établissements. Bien que semblant en vigilance comme le montre ce document à propos des grandes suites logicielles, il semble que cet organisme n’ait pas la possibilité de vérifier réellement la mise en oeuvre des lois dans son domaine en particulier pour ce qui concerne l’enseignement scolaire.
Nous tenons à dénoncer « l’omerta » ministérielle sur cette mise en oeuvre. Il y a eu un changement à la tête de la direction des affaires juridiques du ministère (DAJ) il y a quelques jours. Est-ce l’annonce d’un changement de manière de faire ? A voir… Les acteurs des établissements scolaires pourront relire à l’envi les documents de cadrage produits par les autorités. Mais comme il n’y a ni suivi ni accompagnement (où sont les registres de traitement des données, obligatoires pourtant ?).
La question de la protection des données est en train de devenir une sorte de monstre du Loch Ness que l’on sort de sa torpeur pour faire peur…. mais dont on peut s’interroger sur son effectivité. Attendons encore un peu… mais pas trop longtemps j’espère. En attendant on peut toujours écrire à au/à la DPD nationale et espérer recevoir une réponse… rapide.
B Devauchelle