« Les ENT n’ont pas été conçus pour accueillir un enseignement 100% à distance », rappelle l’association des régions de France. « Pour autant, depuis un an, les Régions et leurs opérateurs ont consenti d’importants efforts techniques et financiers pour faire des ENT la pierre angulaire de l’enseignement à distance, afin de permettre la continuité pédagogique dans cette période exceptionnelle et d’élargir aussi les ENT à de nouveaux usages (visioconférence, accès aux ressources pédagogiques, messagerie). Ainsi l’ENT de certaines régions a pu accueillir autant de connexions simultanées que le dispositif national « Ma Classe à la Maison » du CNED (500 000 connexions simultanées) ».
Et là commence le tacle des propos ministériels. JM BLanquer a pris soin tout au long du mois d’avril de dire que les « tuyaux » c’était l’affaire des collectivités locales et qu’il n’était pas responsable de leur panne. « Il faudra le moment venu dresser un bilan complet de toutes ces actions, sur le plan comptable comme sur le plan de la qualité du service public de l’éducation », continuent les Régions. « Cette situation démontre à nouveau la nécessité de clarifier les rôles et responsabilités des uns et des autres concernant les ENT. Les Régions ne peuvent plus être considérées comme de simples sous-traitants mais comme de véritables partenaires au coeur du déploiement du service public de l’éducation. C’était un des enseignements des états généraux du numérique éducatif de novembre 2020. Il reste encore à le concrétiser ».