« Ce « Grand oral » a tout d’un concours d’éloquence vide, pour lequel les élèves ne sont pas préparé·e·s, et les enseignant·e·s pas formé·e·s », écrit l’Apses, association des professeurs de SES. « De nombreux établissements ont mis en place des organisations hybrides de l’enseignement afin de faire face à la situation épidémique, ce qui entraîne de fortes inégalités de préparation entre les élèves, et ce depuis le mois de novembre », explique l’Apses. « La règle sanitaire « un cas de Covid, une classe fermée », ou l’isolement des élèves et professeurs détectés positifs, nécessaires sur le plan sanitaire, creuseront encore davantage les écarts de conditions de préparation à l’épreuve entre les territoires et les établissements. Dans ces conditions, il est inenvisageable d’amener tous les élèves à maîtriser les techniques de l’oral et à acquérir l’autonomie que nécessite la préparation de l’épreuve. En effet, ces compétences sont par nature impossibles à travailler en dehors de la classe avec les enseignant·e·s ». L’association dénonce aussi le contenu de l’épreuve. « Le jury est censé « valoriser la solidité des connaissances du candidat », mais comment peut-il le faire puisqu’il n’y a pas obligation à avoir des professeur·e·s des deux spécialités choisies par l’élève ? Par ailleurs, comment les candidat·e·s pourront-ils et elles mettre en avant leurs connaissances et leurs capacités d’argumentation en seulement 5 minutes ? Quand ce ne sont pas les connaissances qui sont valorisées, cela laisse la place à l’évaluation de comportements, d’attitudes corporelles, d’aptitudes langagières qui sont répartis de manière très inégale selon les milieux sociaux ».
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