Enseigner la ville de demain, paysages sonores, mobilités, sortir de la classe, Suez…: une sélection de ressources pour la classe.
Enseigner « la ville de demain »
« L’interdisciplinarité nourrit judicieusement la notion de prospective territoriale et contribue, de manière féconde, aux « éducations à » », explique Magali Hardoin (Univ. de Lille) dans un article sur la ville de demain et la notion de prospective territoriale publié Recherches en didactiques 2020/2. « Il s’avère, d’autre part, que la séquence « La ville de demain » participe à de très nombreuses « éducations à » (artistique et culturelle, paysages, médias et à l’information à la citoyenneté, développement durable). Cependant, les premières analyses montrent que les objectifs de ces « éducations à » ne sont pas forcément atteints ».
Travailler avec des paysages sonores
« Les paysages sonores sont un support relativement peu convoqué dans l’enseignement de la géographie dans le secondaire, contrairement à leurs homologues visuels. Pourtant ils sont d’une grande richesse et peuvent permettre aux élèves d’aborder une démarche hypothético-déductive par rapport à des espaces et de sortir du classique prélèvement d’informations. » Le site académique de Toulouse fait le point et donne de exemples.
Paysages sonores et géo du confinement
HGGSP : Un parcours interactif sur les frontières de l’Euope
« A partir de photographies à 360° sélectionnées par le professeur, les élèves conçoivent un parcours virtuel sur dix frontières internes ou externes de l’Union Européenne. Pour chacune d’entre elles, les élèves produisent quatre repères. Chaque repère est composé d’un texte, accompagné de cartes et d’un enregistrement audio, dont un obligatoirement en langue étrangère (anglais, allemand et espagnol). » Un remarquable travail des élèves de première du lycée M Berthelot de Chatellerault sous la houlette de Jordi Colomer.
Géographie : Les mobilités dans le grand Paris
Pourquoi les mobilités sont-elles sources de développement et d’inégalités ? Jérôme Chastan, Hugues Labarthe et Pierre Ranger enseignent dans des lycées de banlieue. Ils proposent uen séquence de seconde appuyée sur un SIG. » Après avoir modélisé l’inégal accès aux ressources d’un territoire métropolitain, les apprenants en explorent la territorialité à l’échelle du Grand Paris, à partir de jeux de données ouvertes publiés par l’APUR (Agence Parisienne d’Urbanisme). En binôme, analyste et géomaticien conçoivent le tracé d’une nouvelle ligne de métro dans le cadre d’une politique publique visant à améliorer l’accessibilité aux ressources de la métropole. » Une prise de conscience pour les jeunes banlieusards des enjeux d’aménagement.
Sortir hors de la classe
« La sortie sensible est une pratique scolaire doublement originale. D’abord, parce qu’en privilégiant une géographie « de plein vent », elle se démarque de la « géographie d’atelier » dans laquelle les documents, sélectionnés par l’enseignant et analysés entre les murs de la classe, se substituent au réel », écrit Sophie Gaujal dans le dernier numéro de Mappemonde. « Ensuite, parce qu’en choisissant de faire « avec » l’espace et pas seulement « sur » l’espace, elle se démarque des sorties sur le terrain ordinaire. Loin d’une sortie-conférence ou d’une sortie-questionnaire, la sortie sensible s’appuie sur ce qui se produit ici et maintenant, en mobilisant différents procédés donnant lieu à des sorties-jeu, des sorties connectées, des sorties-dérive, des balades sonores ».
Des cartes sensibles pour penser son espace
Faire vivre uen géographie sensible
Suez : Les géographes éclairent l’incident
« Un cargo (trop gros ?) obstrue un canal (trop petit ?) et la planète est au bord de l’AVC ». Les géographes éclairent l’incident survenu dans le canal de Suez en proposant des analyses et des données. Le site Cartographie numérique évoque la maritimisation des échanges et la mondialisation de l’information. Géoconfluences y voit un révélateur de la mondialisation.
Les questions socialement vives en 2de pro
« Les questions socialement vives, désormais bien présentes dans les programmes scolaires, soulèvent des débats et mettent en jeu des savoirs incertains qui entrent en concurrence avec les savoirs stabilisés à enseigner. À partir de l’exemple du programme de géographie de seconde professionnelle, l’article identifie un certain nombre de ces questions socialement vives et invite à s’en emparer pour les considérer comme telles. » Sur Géoconfluences Pierre Colin, PLP, donne des exemples comme la mondialisation et donne quelques pistes didactiques. Reste à voir comment mettre en pratique dans les horaires encore réduits des 2des pro.
Google met de l’écologie dans Google Maps
Principal outil cartographique utilisé par les élèves, Google Maps va connaitre une évolution notable annonce Google. Le site proposera un nouveau modèle d’itinéraire qui prendra en compte la consommation de carburant en fonction des pentes et des embouteillages. Google Maps proposera par défaut l’itinéraire le moins émetteur de CO2 quand l’heure d’arrivée est à peu près la même que l’itinéraire le meilleur. Sinon il permettra de comparer l’empreinte carbone. Ce déploiement commencera aux Etats Unis avant de gagner le monde dans l’année 2021. Cette nouvelle dimension permettra des approches nouvelles en classe.