Avec la mise en place d’un conseil éco citoyen, Olivier Bonnet, enseignant de SVT et Caroline Girod, enseignante de mathématiques au collège Boby Lapointe de Roujan (34) encouragent leurs élèves à réfléchir à des actions en faveur d’un développement plus durable. Par les différents groupes de travail constitués, leurs collégiens ont lancé la semaine sans photocopies, le nettoyage de la cour ainsi que différentes sensibilisations contre le gaspillage énergétique. Olivier Bonnet propose en outre à ses élèves de calculer leur bilan carbone individuel pour réfléchir dans un second temps à des alternatives envisageables.
Comment fonctionne votre conseil éco citoyen ?
Le conseil éco-citoyen réunit les élèves volontaires de tous niveaux sur la pause méridienne. En fonction des souhaits de chacun, des groupes de travail sont ensuite constitués en fonction de leurs projets et des actions à mener.
Au fur et à mesure de l’avancement des projets, nous organisons des rencontres avec les adultes concernés par les changements (chef d’établissement, intendant, agents, enseignants etc.) afin que les élèves présentent leurs idées et que tout le monde puisse discuter de la faisabilité des différentes actions (aspect sécuritaire, financier etc.).
Comment sont choisis les élèves ?
Les élèves ne sont pas choisis. Au début de l’année, nous présentons le conseil à l’ensemble des classes. Les élèves volontaires peuvent y venir quand ils le souhaitent et pour une période indéterminée.
Que font les élèves au cours des ateliers ?
En premier lieu, les élèves se fixent un objectif, décrivent leur projet, identifient les adultes à rencontrer (chef d’établissement, intendant, agents, enseignants…) et fixent un calendrier. Une fois finalisés, les projets (ou actions) terminés sont présentés aux écodélégués et adultes du collège pour en expliquer l’objectif et éventuellement le fonctionnement. Un mot dans le carnet de correspondance peut également compléter cette diffusion d’information.
Comment les collégiens vont ensuite présenter leurs travaux aux autres ?
Les écocitoyens s’appuient sur les éco-délégués pour la diffusion des informations et « médiatiser » leurs actions. Ils peuvent également intervenir en salle des professeurs pour informer les collègues. Des appels micro au sein du collège sont également utilisés tout comme des publications sur le site internet du collège.
Avec quelles applications concrètes ensuite ?
Les actions sont diverses mais toujours en lien avec le développement durable. Voici un exemple d’actions déjà menées : campagne de sensibilisation pour limiter le gaspillage énergétique lié à l’allumage des lumières en plein jour; nettoyage de la cour du collège; nettoyage des rues de la commune de Roujan; campagne de sensibilisation à l’extinction des écrans d’ordinateurs en veille; semaine « sans photocopies »; généralisation de l’utilisation de feuilles déjà photocopiées pour brouillon; encouragement au co-voiturage et utilisation du vélo.
Quel est ce projet autour du réchauffement climatique proposé en 3ème ?
Le projet consistait à faire calculer aux élèves leur bilan carbone individuel puis après analyse, identifier tous les changements de comportement possibles afin de le faire diminuer. L’idée était également d’élargir cette réflexion à l’échelle de l’établissement et de mettre en place des actions ciblées de sensibilisation (et d’action) auprès des adultes et des élèves.
Suite aux résultats obtenus, et au constat qui a découlé, qu’en moyenne un français émet six fois de plus que CO2 que l’objectif à atteindre pour respecter la capacité d’absorption de la planète, les élèves ont échangé sur la façon dont nous pourrions diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, et en particulier nos émissions de CO2. Il a donc été décidé de constituer quatre groupes de travail (transport, alimentation, consommation et logement) afin de pouvoir étudier plus précisément les solutions envisageables
Pour les quatre groupes de recherche, les séances suivantes ont donc consisté à comprendre les comportements les plus émetteurs de CO2, et à trouver des solutions alternatives qui soient moins « productrices » de CO2.
Propos recueillis par Julien Cabioch
Dans le Café
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