Déjà en lutte contre le projet de loi 4D (« Décentralisation, différenciation, déconcentration, décomplexification »), les infirmières du Snics Fsu s’opposent aussi à l’article additionnel 1 bis déposé en catimini dans la proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification. Elles dénoncent un « amendement scélérat » menant à un article 1 bis ajouté au dernier projet de texte. « Cet amendement scélérat, qui n’est autre que celui que nous avions collectivement et massivement refusé lors de la loi « pour une école de la confiance », a été adopté en toute discrétion le 30 novembre. Il acte la création d’une équipe pluriprofessionnelle d’expert.es en promotion de la santé, intégrant les infirmier.es, psychologues, assistant.es de service social et les médecins de l’Education nationale, sournoisement nommée « travaillant ensemble de manière coordonnée ». Autrement dit il met les infirmières sous la houlette des médecins. Pour le Snics Fsu, le projet de loi » altère le concept de santé à l’Ecole, dénature le sens de recrutement des infirmier.es de l’Education nationale, revient sans vergogne sur les arbitrages de la Loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République… Ces projets de lois, s’ils étaient adoptés, entraineraient un recul sans précédent du service public d’éducation et un creusement des inégalités en matière de réussite scolaire et éducative. La décentralisation annoncée de la Santé à l’Ecole aux départements, en réunissant les moyens de l’Education nationale avec ceux des PMI afin de constituer un service de santé de l’enfant tout au long de sa minorité, est une chimère et une vision restrictive de la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves ».
La pétition des infirmières dépasse les 20 000 signatures
Les syndicats face à la décentralisation de la santé scolaire