Dans le sondage IFOP Fondation Jean Jaures, il est indiqué dans la partie « la confrontation à des formes de séparatismes religieux », en premier point que 65% des enseignants ont été confrontés à des « Des absences liées à l’exercice d’un culte ou à la célébration d’une fête religieuse », comme si ces absences étaient liées à une atteinte à la laïcité. Cette approche est totalement erronée et fait preuve d’une méconnaissance de la laïcité française définie notamment par la loi de 1905.
L’absence des élèves pour les grandes fêtes de leur religion est liée à l’application du principe laïque d’égalité de traitement de toutes les croyances et incroyances. L’article 42 de la loi de 1905 maintient les jours fériés catholiques, un décret de 1907 prévoit que, pour les autres religions, les élèves devront pouvoir s’absenter à l’occasion de leurs grandes fêtes religieuses. C’est d’abord le judaïsme qui est cité, puis en 1920 les orthodoxes et l’Islam, en 1925 les chrétiens arméniens, et en 2001 les bouddhistes. En septembre 1967, les fonctionnaires voient ce principe leur être appliqué sous réserve de « l’intérêt du service »
La circulaire du 18 mai 2004 a reconfirmé le contenu du décret de 1907 : : « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction » Il ne s’agit pas d’une atteinte à la laïcité pour ces absences , mais du principe laïque de liberté de culte que chacun doit rappeler aux élèves pour montrer que la laïcité française est avant tout une loi de liberté qui ne privilégie et ne reconnait aucun culte.
Jean-Louis Auduc