Qu’est ce qui peut pousser un enseignant à créer et entretenir une chaine de vidéos sur Youtube ? Comment s’en sert-il ? Professeur au collège Les servizieres de Meyzieu (69), Paul Olivier met en ligne des capsules sur le programme de physique chimie du collège et du lycée. Il présente sa chaine vidéo.
Pas plus de 4 à 5 minutes
La constitution de la matière, masse volumique et calculs, les atomes, pourquoi un ion est-il chargé, tests caractéristiques en chimie : autant de titres dans une vidéothèque de physique chimie qui en présente une cinquantaine allant de la 5ème à la terminale. Paul Olivier a appris à réaliser ses capsules en autodidacte.
« Au début je les réalisais pour le collège. Aujourd’hui je travaille aussi pour le lycée », nous dit Paul Olivier. Sa vidéothèque propose des cours mais aussi de la méthodologie et des exercices. « Je cible les savoirs faires au programme et je les présente dans des vidéos courtes de 4 à 5 minutes, jamais plus. Cela correspond au temps de concentration des élèves ».
Méthodologie et notions
Que montre t-on en vidéo ? « Je prends des exemples concrets de certaines notions du programme. Par exemple j’explique comment on fait pour calculer le nombre de protons et de neutrons dans un atome. Ca permet de voir comment on applique le cours dans un exercice ».
A coté de cela certaines capsules sont méthodologiques. « C’est la boite à outils de physique chimie. Je réalise des vidéos sur ces points qu’il faut sans cesse répéter en cours. Les élèves ont ainsi la possibilité de les revoir à la maison et de retravailler la méthode. Par exemple, comment manipuler une formule ».
Pour un usage en classe inversée
Comment utilise t-il ces vidéos ? « C’est très rare que je projette une vidéo en classe. Ce sont des capsules à utiliser à la maison. Je travaille en classe inversée. Les élèves regardent la capsule chez eux et font le QCM qui y est associé. Je regarde leur travail avant le cours et je l’adapte à leurs difficultés. Une fois en classe on travaille de façon classique », explique P Olivier.
« Mais je peux cibler en classe un groupe d’élèves et leur demander, ponctuellement, de revoir une capsule. La vidéo ne peut pas remplacer l’interaction que l’on a en classe avec les élèves ».
Propos recueillis par F Jarraud