Le colloque national de l’OZP, le 5 décembre, a été l’occasion d’une analyse fine du bilan des 5 années de refondation de l’éducation prioritaire réalisée par Marc Bablet, Anne Armand et Jean-Yves Rochex. On retiendra de cette matinée l’intervention de Marc Douaire, président de l’OZP, sur la nouvelle politique de l’éducation prioritaire qui se met en place. « Rien ne vient fonder les raisons de ce « remodelage », la situation des « écoles orphelines » comme le traitement des effets de seuil trouvant souvent des solutions dans le cadre des politiques décidées par les recteurs », explique t-il. » Vouloir sortir d’une carte de l’éducation prioritaire constitue une rupture profonde. Dès son origine en 1981, cette politique de lutte contre les inégalités ciblait non pas des établissements scolaires mais des territoires marqués par de très fortes inégalités… Passer d’une logique de politique territorialisée à une politique d’établissement constitue une rupture profonde dans la philosophie éducative gouvernementale. La lutte contre les inégalités ne relèverait plus d’un projet mobilisant le réseau et ses partenaires (services déconcentrés de l’Etat, collectivités territoriales, associations…) mais d’un contrat passé entre le rectorat et un établissement. La notion de réseau, qui traduit la volonté politique de renforcer la continuité et la cohérence pédagogique et éducative tout au long de la scolarité obligatoire, est abandonnée ipso facto, sans évaluation, sans bilan au profit du vieux modèle libéral de l’établissement autonome, sur le modèle de l’enseignement privé, ouvrant ainsi le chemin au vieux fantasme de la mise en concurrence des établissements entre eux. Ce changement de philosophie repose aussi sur une volonté d’effacement des mesures de priorisation en faveur des ghettos urbains au profit des territoires ruraux et de l’enseignement privé ». L’OZP parle « d’escamotage » de l’éducation prioritaire.
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