Selon un sondage réalisé par Ipsos pour la Fsu, une large majorité des enseignants est hostile aux réformes portées par le ministre et n’a pas confiance en sa capacité à régler les problèmes de l’école. La revalorisation présentée par le ministre est largement rejetée. Pire : la moitié des enseignants ne se sent en sécurité ni par rapport au terrorisme ni par rapport au risque sanitaire.
Commandé par la Fsu, le sondage porte sur un millier de personnels de l’éducation nationale dont 850 enseignants et 500 parents. Il montre que 68% des enseignants sont hostiles aux réformes portées par JM Blanquer qu’ils jugent « inutiles » pour 69% d’entre eux. Seulement 33% des enseignants font confiance au ministre pour régler les problèmes de l’Ecole et 23% pour apporter des réponses aux attentes des enseignants. Seulement un professeur sur quatre est satisfait de la façon dont est gérée la crise sanitaire.
La revalorisation, qui venait juste d’être présentée par JM Blanquer au moment du sondage, est jugée satisfaisante par 26% des enseignants. Il faut dire que la revalorisation est la première demande des enseignants (98% la demandent). Les enseignants souhaitent aussi une baisse des effectifs élèves (67%, et 74% en maternelle). La moitié des enseignants est inquiet face au risque terroriste (52%) et sanitaire (44%).
« Ce sondage ne livre pas de surprise », a déclaré Benoit Teste, secrétaire général de la Fsu, le 1er décembre. « Il montre un niveau inquiétant d’insatisfaction notamment sur la revalorisation et les effectifs élèves. Les personnels attendent un changement fort . Ils ont une haute idée du role social des métiers de l’éducation et souffrent de maltraitance et d’absence de reconnaissance ».
Ce sondage parait la veille d’une réunion de l’intersyndicale où la Fsu demandera une grève unitaire au mois de janvier.
F Jarraud