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Il y a souvent des tensions entre les syndicats et le ministère. Mais pour la Fsu un seuil est passé. Le syndicat publie une tribune où il interroge « la crédibilité du ministre à continuer à être l’interlocuteur des personnels et à conduire une autre politique éducative ».

« La gestion de la crise sanitaire avec les mensonges sur les masques, les protocoles inapplicables, l’information parcimonieuse et trop tardive, le manque d’anticipation, le déni sur les chiffres de contamination des personnels et élèves… Sa communication faite d’aplomb et d’arrogance a fini de retirer au ministre de l’éducation nationale le peu de crédit qui lui restait », écrit la Fsu le 26 novembre.

« Ce ministre pense une école qu’il ne connaît pas. Quand on critique ses réformes, c’est lui que l’on critique… Plus il félicite les enseignant-es pour leur engagement et moins ils et elles y croient. Ses vidéos leur sont devenues insupportables. L’empathie médiatisée n’est que de façade. Le double langage est de mise. Rarement ministre aura connu un tel discrédit chez les professeurs et l’ensemble des agent-es de l’éducation nationale ».

D’autres reproches apparaissent. « Les tergiversations concernant l’hommage à Samuel Paty, qu’il a finalement saboté, ont été scandaleuses et ont marqué les esprits… En créant de toute pièce un syndicat lycéen parce que sa réforme du bac était très contestée sur le terrain ; il a voulu faire taire ses contradicteurs. Face à ce discrédit fort dans l’ensemble de la communauté éducative, la FSU interroge publiquement la crédibilité du ministre actuel à continuer d’être l’interlocuteur des personnels et à conduire une autre politique éducative. »

La tribune