Comment former les futurs citoyens aux enjeux d’une société plus durable ? Guillaume Chevallier, professeur de physique-chimie au lycée franco- allemand de Fribourg-en-Brisgau coordonne la lettre d’information Educiterra. Cette newsletter relaie de nouveaux projets citoyens. « Débattons et explorons nos propres contradictions avec l’aide d’experts », lancent déjà ses lycéens signataires d’une tribune dans un média. Guillaume Chevallier propose chaque vendredi à ses élèves 10 minutes en visioconférence pour découvrir un projet mené dans un autre établissement en France, Autriche ou Sénégal.
Comment résumer ce projet Educiterra ?
Educiterra est la nouvelle newsletter bilingue (français et allemand) à propos des projets éducatifs permettant de former des citoyens terrestres. «L’enseignement doit contribuer, non seulement à une prise de conscience de notre Terre-Patrie, mais aussi permettre que cette conscience se traduise en une volonté de réaliser la citoyenneté terrienne. » écrivait Edgar Morin.
« Educiterra » est la contraction de « Éducation à la Citoyenneté Terrestre ». C’était également le titre de notre tribune publiée dans Ouest-France le 11 septembre 2020. Cette newsletter s’adresse à tous les acteurs de l’éducation, de la maternelle à l’université, de France, d’Allemagne et d’ailleurs, souhaitant vivre dans des sociétés plus durables, résilientes et inclusives. Cher.e.s lecteur.rice.s, vous êtes les bienvenu.e.s pour participer à l’aventure d’Educiterra : relecture, traduction, réseaux de diffusion, propositions d’articles, …
Quels projets sont déjà mis en avant ?
La première newsletter paraîtra fin novembre à l’occasion de la semaine des lycées français du Monde dont la thématique 2020 est: « Citoyens et citoyennes, égaux et solidaires : l’éducation française pour relever les défis de demain »
Des projets mûrs sont déjà mis en avant comme :« Élever des truites en aquaponie » au collège Albert Camus de Clermont-Ferrand ; « La fresque du climat » de Katharina Haas, étudiante à l’université de Vienne en Autriche ; « La marionnette au pays de la Teranga » de l’école du Dialaw au Sénégal ou encore« un projet culotté – Comment savoir si un sol est fertile ? » par Karine Scherzinger de Fribourg en Allemagne. D’autres idées à venir aussi avec l’atelier de réparation de vélos à l’école avec des élèves référents à Fribourg.
Philippe Meirieu, professeur à l’Université Lyon II nous donne son point de vue d’expert dans notre newsletter. Les éco-délégués du lycée français de Lisbonne et les clubs engagés du lycée Jean Monnet de Bruxelles sont d’ores et déjà intéressés pour participer à une prochaine newsletter.
Comment développez-vous la coopération entre les élèves ? En quoi ce projet est-il intergénérationnel ?
Educiterra est lié avec le forum online des « projets scolaires pour la planète » que nous ouvrons à tous les acteurs de l’éducation, tous les vendredis, pendant les heures de cours. En ce qui me concerne, pendant mon cours de physique-chimie, tous les vendredis, nous écoutons un porteur de projet différent. La présentation du projet ne dure que 10 minutes. En ligne, il y a toujours une grande diversité d’acteurs de l’éducation : des classes, des enseignants, des responsables associatifs, etc.
La réponse à la crise écologique nécessite davantage de solidarité entre les générations. D’ailleurs, dans la prochaine newsletter, Philippe Meirieu le rappelle :« Il n’y a pas d’éducation authentique qui ne soit aussi éducation à cette solidarité. Une solidarité qu’on entrevoit quand un apprentissage nous relie aux autres. » Inventons des manières inédites de travailler ensemble : de l’élève au professeur d’université. Approprions-nous ce proverbe maori : ”Si tu viens avec ton panier et moi avec le mien, chacun pourra s’épanouir.”
Propos recueillis par Julien Cabioch
Article de Philippe Meirieu dans Educiterra
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