Alors qu’un industriel de la pharmacie annonce avoir réussi à mettre au point un vaccin « efficace à 90% », la question de la gestion de la vaccination se pose. Certains pays ont déjà prévu un ordre des priorités dans la vaccination alors que tout reste à faire en France. Quelle place les enseignants doivent-ils avoir ? Dans les pays qui ont étudié la question ils sont classés parmi les catégories prioritaires.
« Les enseignants travaillent dans des environnements surpeuplés, sans distanciation sociale et sans équipement de protection. Alors oui les équipes pédagogiques doivent être parmi ceux qui seront les premiers vaccinés quand le vaccin sera là ». Ces propos de Mary Bousted, secrétaire générale adjointe de la National Education Union, un syndicat d’enseignants britannique, participent d’un appel lancé au Royaume Uni pour définir les priorités dans une vaccination qui semble se rapprocher.
D’autres arguments peuvent être utilisés. Tout simplement l’utilité des enseignants dans la remise en route de l’économie des pays touchés par l’épidémie.
Ainsi le US Department of Health, le ministère de la santé américain, a défini dans un document du 29 octobre l’ordre des priorités dans cette vaccination. Durant la première phase de vaccination, les personnels de santé , y compris bénévoles, arrivent en premier. En second lieu « les personnes qui jouent un role essentiel dans la continuité du fonctionnement de la société et ne peuvent travailler à distance : personnel de sécurité, distribution alimentaire, enseignants et équipes pédagogiques ». Après viennent les personnes à risque.
C’est ce choix qu’ont fait d’autres pays. Ainsi selon l’agence Tass, les personnels de santé et les enseignants seront les deux premières catégories à bénéficier du vaccin russe. Au Brésil les enseignants sont aussi prioritaires. Et en France ?
F Jarraud