« Aucun enseignement n’a été tiré de la première phase de la crise sanitaire que nous avons vécue au printemps dernier. Les mesures nécessaires n’ont pas été prises pour répondre à la dégradation rapide de la situation sanitaire dans une École déjà fortement secouée par des réformes nombreuses et profondes et fragilisée par un sous investissement matériel comme en personnels chronique. Les dispositions sont allégées à l’école, à l’heure même où des mesures plus contraignantes sont prises dans l’ensemble de la société il est nécessaire que ce soit accompagné de mesures protectrices ». C’est toute la profession enseignante qui est réunie dans ce constat inquiétant signé par le Se Unsa, le Sgen Cfdt, la Fsu, Sud, l’Unsa éducation, le Snalc, la Cgt, la Fcpe et l’Unl.
« Nos organisations, actrices de la démocratie scolaire, demandent un véritable plan d’urgence pour l’École avec des mesures immédiates pour assurer la sécurité sanitaire de tous et permettre les apprentissages à l’École », écrit l’intersyndicale. « L’aménagement des établissements, des écoles et des services, la mise à disposition de lieux tiers comme leurs équipements, sont des impératifs… Cet aménagement doit favoriser la distanciation physique. Cela peut passer par l’installation de structures provisoires dans les établissements, ou l’éventuelle utilisation de lieux tiers dans le strict respect des principes de neutralité… Notre plus grande inquiétude s’attache plus particulièrement au baccalauréat 2021. Dans la voie professionnelle, les enseignements ont été fortement amputés, impliquant des difficultés accrues de poursuite d’études et d’insertion pour les jeunes. De façon globale, il s’agit de redonner du temps et de la liberté pédagogique qui permettront à l’ensemble des équipes pédagogiques de construire collectivement un parcours adapté pour les élèves. Enfin, nous défendons que la priorité est à la réduction des effectifs par le recrutement important d’enseignants et de personnels éducatifs, ce que le PLF 2021 ne permettra pas, en particulier dans le second degré ».