« Sur la période « post-confinement », est-ce que l’élève est revenu à l’école avant les vacances d’été ? » « Pendant que l’école était fermée à cause du virus, tu as travaillé à la maison. Entoure tous les objets que tu as utilisés pour travailler ». Dans le second degré des questions portent aussi sur les méthodes de travail de leur professeur. Quatre syndicats FSU, le Snes, le Snuipp, le Snuep et le Snep, protestent contre les nouvelles questions ajoutées dans les évaluations nationales à l’école , au collège et en lycée et leur utilisation éventuelle.
Selon le ministère, « Il s’agit de recueillir des informations sur le vécu des élèves et des enseignants, directeurs d’écoles. Elles ont pour objectif de connaitre l’avis des élèves et des directeurs d’école sur le contexte de mise en oeuvre de la continuité pédagogique, son organisation, ainsi que les modalités de relations entre les différents membres de la communauté éducative ». Mais cette partie des évaluations n’est pas présentée sur le site du ministère où il n’ets question que de maths et français.
« S’il est tout à fait légitime de chercher à en savoir plus sur la façon dont les élèves ont vécu cette période si particulière du confinement, le mélange des genres est pour le moins problématique. A quoi pourront bien servir des résultats d’une enquête sur la perception par les élèves du travail des professeurs, intégrés à un test visant à évaluer les connaissances des élèves ? », demandent les syndicats. « quel sera l’usage réservé à ces questions, dont les familles ne sont pas informées ? Les professeurs et les familles n’ont pas été prévenus de la teneur des questions sur le confinement : or des questions imprévues d’ordre psychologique, avec des réponses binaires, peuvent être déstabilisantes pour certains élèves. Quant aux professeurs, ils ont découvert en direct, lors de la passation du test, que des questions portaient sur leur travail pendant le confinement et pas seulement sur les connaissances des élèves. » Les 4 syndicats dénoncent « la confusion entretenue sur la nature de ces tests » et exige que « les personnels soient clairement informés du caractère facultatif de cette partie des évaluations nationales. Chacun devra avoir le choix de répondre, ou pas, à ces questions » ainsiq ue l’information des familles.
Les évaluations nationales étaient déjà contestées pour leur inutilité, reconnue par l’Inspection générale en ce qui concerne le 2d degré. Le ministère vient d’ajouter un nouveau motif de défiance sur l’utilisation de données qui évaluent de facto le travail de chaque enseignant.
F Jarraud