Cette année Clément l’aplati n’est plus seul. Il voyage avec Clémentine, sa cousine. Covid o pas, le projet imaginé et lancé par Isabelle Watrinet redémarre dans une cinquantaine de classes avec les mêmes objectifs pédagogiques : appréhender autrement la vie de classe, communiquer, coopérer.
Le numérique outil d’expression
« Utiliser le numérique comme vecteur de communication et d’échanges, travailler la production d’écrits courts, permettre une meilleure connaissance de son environnement local afin de le présenter aux autres. Mais ils permettent aussi de développer du lien entre les différents cycles puisque le projet AplatiTour est ouvert à tous les niveaux, de la maternelle au lycée. Il favorise la liaison inter-degrés ». Professeure à l’école élémentaire Léo Lagrange de Valence (26), Isabelle Watrinet a lancé en 2019 les premiers voyages de Clément l’aplati , un personnage tout droit sorti du roman de Jeff Brown.
Interdegrés et passe frontières
Depuis la crise sanitaire est arrivée. Et l’Ecole s’est installée dans une grande instabilité , sans certitude sur son sort. Aussi, si le projet est relancé cette année c’est dans un format réduit avec 50 écoles eu lieu de 80 l’année dernière. « Avec 10 classes (au lieu de 16 l’an dernier) pour chacun des 5 circuits de Clément Aplati, I Watrinet est certaine que, même en cas de fermeture, le personnage et sa cousine termineront le voyage.
Un des 5 voyages est réservé aux maternelles. Tous associent des écoles lointaines et de l’interdegrés : participation de classes du 2d degré (par exemple un professeur de SVT du Lycée de la Venise verte à Niort). et d’établissements étrangers (une école de Toronto par exemple).
Renouer les fils
Cette année le thème des voyages est le patrimoine. Les élèves twittent sur les activités de Clément et sa cousine. Ils apprennent donc à coopérer pour rédiger les tweets. Ils préparent avant l’arrivée de Clément leur présentation du patrimoine local.
« L’ouverture au second degré est très enrichissante pour les enfants », nous dit I Watrinet. « Ils adorent voir ce qui se fait chez « les grands », dit-elle. « Ils aiment aussi sortir de la classe avec ce genre de projet pour voir autre chose. Un groupe va par exemple découvrir ce qu’est la SVT ».
Cette année encore Clément sera le vecteur d’une belle aventure collective à travers les frontières et les âges. Une aventure éducative sui renoue les fils arrachés ces derniers mois.
François Jarraud