Pédagogie
Asma Benhenda : Tous des bons profs
Peut-on prétendre améliorer l’Ecole sans s’intéresser au sort des enseignants ? En principe, non. En réalité les réformes qui se succèdent ne s’intéressent aux professeurs que pour accroitre les injonctions et pressions de toutes sortes. Pour Asma Benhenda, chercheuse à l’Ecole d’économie de Paris puis à l’University College London, « les politiques éducatives à destination des enseignants témoignent d’un dramatique rendez-vous manqué ». Dans « Tous des bons profs (Fayard) elle réunit les résultats de recherches peu connues du grand public pour montrer comment des politiques éducatives tournées vers les enseignants peuvent réduire les inégalités du système éducatif pour le plus grand bien de tous.
L’éducation aux temps du coronavirus
Quelle lecture peut-on avoir de ce qui s’est passé durant le confinement ? Est-ce un accident ou le résultat d’une politique ? Un moment exceptionnel ou l’accélérateur de politiques déjà bien introduites ? Stéphane Bonnery (Paris 8 Escol) et Etienne Douat (Gresco, Poitiers) livrent aujourd’hui un ouvrage (L’éducation aux temps du coronavirus, La dispute) qui est la première lecture sociologique de ce qu’a vécu l’école depuis mars 2020. Il rend justice aux enseignants qui ont tenu le fil scolaire avec les familles durant ces longs mois. Et il explique comment un virus a interagi avec des choix de société pour produire une montée des inégalités avec laquelle l’Ecole doit maintenant se débattre.
Agnès van Zanten : Parcoursup au service de l’égalité des chances ?
Le système éducatif français connait il une révolution libérale depuis 2017 ? L’étude publiée par Leila Frouillou, Clément Pin et Agnès van Zanten, dans « L’Année sociologique » N°2020/2, montre la montée de la « logique marchande » dans l’orientation des lycéens. Dans libéral il y a « liberté ». Comme l’explique A van Zanten dans cet entretien, Parcoursup fait miroiter aux jeunes la possibilité d’une grande ouverture des possibles et la prise en compte de leurs personnalité. En apparence avec Parcoursup et ses lettres de motivation, tout est possible pour tous. En fait la plateforme introduit une logique marchande dans le système éducatif. Les meilleures filières vont aux meilleurs candidats, c’est à dire ceux qui entrent dans les algorithmes d’un tri qui n’a rien de social. Depuis 2017, le « Vae Victis » des mal partis dans la vie est la règle.
Bien-être : Sandrine Weil : Garder le lien
Enseignante de lettres et cinéma au lycée polyvalent Estournelles de Constant à La Flèche, Sandrine Weil a réorganisé son travail durant le confinement. En mettent en ligne son cours virtuel et en laissant les élèves le consulter à leur guise elle a augmenté leur appétence.
Faire cours dehors en terminale
« Avec les élèves du groupe de spécialité SVT de terminale, nous nous sommes rendus au parc à côté du lycée pour baisser le regard à la recherche de plantes à fleur et amorcer le thème 2 du programme qui porte sur les plantes ». Les lycéens de Laurent Reynaud, au lycée Eluard de Saint Denis, ont réalisé un recensement des espèces et une carte mentale sur leur utilisation par l’homme. « Le fait d’être directement en contact avec le sujet de notre travail m’a permis de mieux comprendre l’activité et surtout de mémoriser. Le travail à l’extérieur reste agréable ».
André Tricot : Travailler à distance
« A distance, le travail doit être plus planifié et explicite dans sa mise en œuvre ; notamment au niveau des démarches, des attentes et des critères de réussite car l’enseignant se retrouve dans une situation de régulation dégradée contrairement au présentiel ». André Tricot réfléchit à ce qu’implique le passage du présentiel au distanciel.
Le confinement et l’isolement des professeurs
» Quels ont été les effets du confinement sur les activités et les métiers des professionnels de l’enseignement ? Comment ont-ils vécu cette période sur le plan professionnel, comment s’y sont-ils adaptés et que restera-t-il sur la durée de cette période « extraordinaire » ? » L’IFé publie les premiers résultats d’une enquête portant sur 4000 professionnels dont 3000 enseignants et 500 personnels de direction et inspection. L’enquête montre une diminution des évaluations durant le confinement et « des appuis plus souvent trouvés dans les compétences personnelles que dans la collaboration avec les collègues ». » Les points forts les plus cités par l’ensemble des répondants pour parvenir à faire son travail pendant le confinement sont les compétences d’organisation et de communication/médiation. Elles ont largement constitué un appui pour les enseignants (68% et 64%), pour les formateurs (73% et 75%), pour les coordinateurs (76% et 72%) et encore plus pour les personnels de direction et inspecteurs (79% et 81%). Le second appui majeur correspond à la maîtrise des outils informatiques pour deux tiers des enseignants (66%), des formateurs (70%) et des coordinateurs (70%). Les échanges avec les pairs ont constitué une aide pour les personnels de direction et inspecteurs (74%) et pour les coordinateurs (68%). En revanche, la collaboration avec les collègues est moins souvent déclarée comme un appui par les formateurs (64%) et nettement moins par les enseignants (38%). »
Un dossier pédagogique pour une société plus juste
Réalisé par Atd-Quart Monde, ce dossier pédagogique « doit permettre à des enfants et des jeunes de tous milieux de pouvoir, à leur échelle, agir pour un environnement et une société justes pour tous ». Il propose une découverte des inégalités sociales dans le contexte du changement climatique à travers des activités ludiques.
La crise sanitaire contre la pédagogie solidaire
« Cette rentrée n’a rien d’une rentrée habituelle. C’est une rentrée « canada dry » : ça ressemble à une rentrée, c’est animé comme une rentrée mais ce n’est pas une rentrée. Les différents objectifs ou projets qui, en temps normal, balisent l’année scolaire sont suspendus à un virus qui plane au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès. Le champ de nos priorités est passé de la vie scolaire à la vie sanitaire », note « l’éducateur équitable », CPE dans un collège Rep+ sur son blog. Il souligne aussi l’impact pédagogique de la crise sanitaire. » Si le brassage est une étape essentielle de la fabrication de la bière, il est également une étape indispensable à l’apprentissage du « vivre ensemble » dans les établissements scolaires. Se mélanger, se rencontrer, se découvrir, se confronter aux autres aident à se construire, à s’émanciper ».
Meirieu : Résistance(s) et pédagogie(s)
« L’éducation doit résister aux dérives sociétales, mais, en s’appuyant, pour cela, sur ce qui constitue le cœur même du pédagogique: le moment où achoppent les principes d’éducabilité et de liberté, le moment qui ouvre la porte à l’inventivité pédagogique. Et c’est cette inventivité pédagogique qui permet d’imaginer les situations grâce auxquelles nos élèves pourront surseoir à la pulsion, à l’immédiateté, à la certitude, qui est au cœur, de la nécessaire résistance à une société du tout-tout de suite, du prêt à penser, de la théorie du complot, du slogan. C’est ainsi qu’émerge la pensée qui peut se nourrir de la culture », explique Philippe Meirieu dans une brillante intervention en Catalogne. « C’est pourquoi l’apprentissage du débat est si important : car, pratiquer le débat, ce n’est pas s’adonner à une conversation gentille, c’est s’astreindre à une écoute attentive, reformuler l’affirmation que l’on va contredire, s’astreindre à exemplifier, et à synthétiser, faire régulièrement des pauses pour repérer ce qui est stabilisé et ce qui doit encore être approfondi, etc. C’est entrer dans une réelle interargumentation, comme le dit Habermas, et permettre l’inscription de chaque sujet dans un collectif apprenant solidaire pour faire ensemble société ».
Numérique
Bruno Devauchelle : L’année des continuités
Le monde scolaire et sa forme dominante sont marqués par de multiples cloisonnements, séparations, et autres barrières. Citons ici à titre d’exemple les disciplines, les niveaux de classe, les équipes pédagogiques, les locaux, les lieux de travail, en-classe et hors-classe, etc. comme autant d’occasion de séparations, de distances, de barrières. Si depuis 2002, la liaison famille-école a pris un nouveau départ suite au rapport Proxima et a été progressivement ancrée dans les textes officiels, on a pu observer qu’une certaine mise à l’écart, ou à distance, des parents perdure. La généralisation du cahier de texte numérique par une circulaire publiée en 2010 (circulaire n° 2010-136 du 6-9-2010) s’est imposée dans les collèges et lycée, faisant craindre parfois l’incursion des parents dans la vie scolaire de leurs enfants et ainsi celle des enseignants. La généralisation des Environnements Numériques de Travail (ENT) en particulier dans le secondaire, bien que non obligatoires, est le signe d’une volonté de développer les liens entre ce qui se passe dans le monde scolaire et ses périphéries. Le confinement généralisé du printemps 2020 a rebattu les cartes de plusieurs cloisonnements et invite à ce que cette année scolaire 2020 2021 soit celle de la réflexion autour des « continuités ». Que ce soit entre l’école et le domicile, les élèves entre eux, les enseignants entre eux etc., les occasions de réfléchir les formes de continuité possible sont nombreuses. Cela est d’autant plus important que plusieurs d’entre elles disparaissent dans l’organisation scolaire traditionnelle, faisant croire en une continuité là où il y a en réalité des distances, des ruptures, des cloisonnements.
Bruno Devauchelle : Sociabilité, école et numérique
L’école n’est-elle qu’un lieu du vivre ensemble, un lieu de socialisation, un lieu du faire société ou encore un espace de sociabilisation ? Probablement tout cela et probablement bien davantage… La généralisation des outils numériques dans la société pose la question de la manière dont l’espace scolaire peut repenser ses missions et en particulier son rôle socialisant d’une part mais aussi sa capacité à sociabiliser les jeunes. La rupture introduite par le confinement à d’un seul coup mis à distance l’espace de socialisation, mais est restée la question de la sociabilisation liée aux dispositifs d’enseignement, et plus largement d’éducation. Comment permettre la sociabilisation quand on est enfermé dans une maison, un appartement, un espace restreint et fermé et en lien à distance avec l’école ? Le recours aux moyens numériques a bien entendu été convoqué par l’école, mais les jeunes comme les adultes ne l’ont pas attendue pour développer leur propre sociabilité, bien avant le confinement.
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Participez au concours « Comment j’ai inventé ma maison » !
« Transformez vous en architectes et bâtisseurs de demain ». Voilà de quoi inspirer toutes les classes, dès la maternelle, qui souhaitent participer au concours annuel de création plastique et littéraire du SNUipp-FSU et de ses partenaires (BNF, Ligue de l’enseignement, éditeurs et Le Café pédagogique). Un projet au long cours source de plaisir, de surprises et à la clé : une semaine en classe de découverte à gagner et de nombreux autres lots.
Des cours végétalisées pour un avenir écologique et pour l’égalité
Les cours végétalisées ont beaucoup fait parler d’elles ces derniers mois. A Paris, ce sont les cours Oasis initiées par les élus de la municipalité en 2017 qui visent à « renforcer la capacité du territoire et à faire face aux grands défis climatiques et sociaux du XXIème siècle ». A Villeurbanne, c’est lors de l’été 2020 que les chantiers ont eu lieu, la ville plaidant pour « des espaces végétalisés et non genrés ». Vingt-cinq écoles sont concernées sur une période de six ans pour Villeurbanne, Pour Paris, ce sont une dizaine de cours d’écoles et de collèges.
Outils numériques pour un directeur
Proposé par la cellule tice 87, ce document présente les outils officiels de gestion du directeur mais aussi des outils pour le pilotage pédagogique, les relations avec les parents ou encore pour la vie quotidienne de l’école.
Maternelle : L’OCDE montre le retard français
Si la France est en avance encore pour la scolarisation à 3 ans, elle est loin derrière pour l’encadrement des enfants. « En France le taux d’encadrement en préprimaire est de 23 contre 14 pour l’OCDE », souligne l’organisation. « on constate que des ratios enfants-personnel plus faibles influent systématiquement sur la qualité des relations personnel-enfants dans différents types de structures d’EAJE ». Certes la présence d’Atsem ramène le taux d’encadrement à 11. Mais est-ce la même chose ?
Une pétition contre les évaluations nationales
» Alors que la rentrée scolaire de septembre s’annonce très particulière à bien des égards et après des mois d’isolement et de déstabilisation, les élèves ont d’abord besoin que soient recréées des dynamiques pédagogiques collectives et de retrouver confiance. Les familles ont besoin d’aborder la rentrée sereinement. Les enseignants également ont d’abord besoin qu’on fasse confiance à leur professionnalité, pour, dans le cadre de leur liberté pédagogique, mettre en œuvre les situations d’apprentissages et construire leurs outils en fonction des besoins de leurs élèves. Les évaluations nationales que le ministère entend maintenir coûte que coûte, malgré le contexte de cette rentrée très particulière, ne doivent pas avoir lieu », écrivent le Snuipp, le Snes, le Snuep Fsu, la Cgt éducation, Sud et FO ainsi que la Fcpe. Un rapport de l’Inspection générale a démontré récemment l’inutilité des évaluations dans le second degré et manifesté son incapacité à évaluer celles du premier.
Les évaluations nationales modifiées
Ceux qui s’attendaient à la suspension des évaluations nationales lors de cette rentrée pas comme les autres ont déjà été déçus. Mais le ministère ajoute une surprise aux évaluations de CP et CE1 avec un questionnaire portant sur le confinement. « Lors de cette rentrée 2020, la DEPP conduit deux courtes enquêtes adossées aux évaluations de rentrée. Elles interrogent les élèves de CP et de CE1 et les directeurs d’écoles sur la continuité pédagogique pendant les périodes de fermeture et de réouverture des établissements scolaires. Il s’agit de recueillir des informations sur le vécu des élèves et des enseignants, directeurs d’écoles. Elles ont pour objectif de connaitre l’avis des élèves et des directeurs d’école sur contexte de mise en oeuvre de la continuité pédagogique, son organisation, ainsi que les modalités de relations entre les différents membres de la communauté éducative. La démarche de la DEPP permettra de s’assurer de la qualité statistique du bilan et de produire des résultats descriptifs rapidement ».
L’HEBDO LETTRES
Nathalie Ranc : Quand les 6èmes et les CM écrivent, ensemble
« Bonjour, Nous sommes les élèves de 6ème A du collège Îles de Loire. Nous allons écrire ensemble un récit. Ce récit devra commencer dans un océan. La première contrainte que nous vous offrons est la suivante : le mot sous-marin doit apparaître dans le début de l’histoire. Vous devez écrire au maximum 70 mots » Tel est le premier message adressé par les 6èmes de Nathalie Ranc à Saint-Sébastien sur Loire aux CM2 de l’école Jean de La Fontaine. Et le début d’une belle aventure : celle de l’écriture partagée, au fil des contraintes et des interactions, pendant plusieurs semaines. La collaboration cycle 3 favorise ici le plaisir de créer, et même de policer les écrits intermédiaires : un projet inspirant pour une rentrée où il s’agit de réapprendre à vivre et travailler ensemble ?
Découvrir en septembre 2020 le sujet EAF de juin…
L’épreuve écrite de français de juin 2020 a été annulée : voici les sujets qui étaient prévus et sur lesquels ont planché en ce début septembre des candidats libres à l’étranger. De quoi susciter à nouveau des interrogations tant la dissertation officiellement axée « sur l’une des œuvres et sur le parcours associé » s’avère dans les faits uniquement centrée sur l’œuvre. La contradiction entre la théorie de l’épreuve et sa mise en œuvre réelle doit-elle inciter les enseignants à modifier l’importance et le sens qu’ils donnent en classe au « parcours associé » ?
D’une année à l’autre au collège en lettres
Sur son blog « Le fil de Laure », Marie-Laurence Marais dresse un bilan de sa pratique en 2019-2020 et en tire des intentions pour 2020-2021. Par exemple, conserver, si le protocole sanitaire le permet, les diverses dispositions de classe expérimentées (en ilots, en binômes, en individuel, en amphithéâtre) : « Il y a un petit temps d’apprentissage en début d’année mais les élèves sont très vite opérationnels et ravis de participer à la mise en place de leur espace de travail ». Ou encore : « De la période dite de continuité pédagogique, je conserve : la constitution d’un groupe classe sur WhatsApp pour communiquer des informations et la pratique de QCM d’entraînement ou d’évaluation sur Pronote. » L’enseignante juge aussi la pertinence des lectures qui ont été menées : les élèves ont « fait part d’un désintérêt croissant pour l’analyse des textes littéraires », d’où le choix de privilégier cette année « la variété et le nombre des lectures longues ». Avec une conviction renforcée : « Il me paraît essentiel que les élèves connaissent des récits, qu’ils expérimentent par l’imaginaire des vies possibles et soient à même de s’en nourrir. »
Ecouter de grands monologues théâtraux
« En ces temps où rencontrer des acteurs vivants semble plus complexe, nous avons imaginé ce programme audio pour que ces grands textes atteignent tout de même le public. » Le Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin lance une série de podcasts : des comédiens prêtent leur voix pour faire entendre de grands monologues du répertoire, en particulier à destination du public scolaire. Chaque texte est expliqué, replacé dans son contexte. Sont d’ores et déjà disponibles des extraits de pièces de Racine, Molière, Hugo, Musset, Courteline, Feydeau, Maeterlinck. Au total la collection comptera cinquante podcasts.
Jean-Paul Vaubourg : Une nouvelle grammaire qui ignore les professeurs ?
» Le Ministre pense-t-il vraiment que nous allons tous avoir comme priorité de lire et travailler plus de 200 pages de théorie grammaticale, même si leur but est la simplification du travail en classe ? » Professeur à l’Inspe de Lorraine, Jean-Paul Vaubourg souligne l’inadaptation de la publication de la nouvelle grammaire ministérielle et des nouveaux programmes. Envoyée sur les professeurs par en haut, non accompagnée, elle a peu de chances d’atterrir…
L’HEBDO SCIENCES
SVT : Atmosphère Story, un escape game
« Atmosphere Story a pour objectif de faire découvrir à des élèves de Terminale comment la composition de l’atmosphère a évolué depuis la formation de la Terre jusqu’à aujourd’hui. Ce jeu s’inscrit dans le cadre de l’enseignement scientifique, dispensé à tous les élèves de Terminale quelles que soient les spécialités choisies : ils n’ont pas forcément connaissance des démarches et des pratiques mobilisées en sciences. D’ailleurs, ce jeu ne nécessite pas de prérequis notionnel et peut très bien être réalisé par d’autres publics, plutôt de niveau lycée », annonce Viviane Lainé.
Maths : Une approche sensorielle des tables de multiplication
« Les tables de multiplication prennent une nouvelle dimension avec cet outil qui en propose une approche sensorielle : une pyramide puzzle de 100 pièces, pour découvrir les propriétés de la table Pythagore. Chaque élément présente sur son sommet un résultat et met en évidence différentes décompositions sur ses quatre faces. Ce matériel a pour objectif de comprendre comment les tables sont construites et de faciliter ainsi leur mémorisation en rassemblant sur un même support les décompositions importantes », explique Bernard Ernoult dans Sésamath.
Maths : Bonheur de prof…
« Voilà la première semaine terminée. Pas une vraie semaine, car elle a inclus la prérentrée et la journée d’accueil des élèves, mais assez pour renouer avec des bonheurs disparus depuis la mi-mars. Par exemple, le bonheur de traverser une cour remplie d’élèves à nouveau nombreux. Ne vous inquiétez pas, ils sont masqués, ils suivent les consignes de gestes barrière. Mais ils sont là, tous ou presque. Par exemple, le bonheur de la traverser, cette cour, en cinq ou six fois, parce que des élèves m’interceptent sans cesse… » à suivre…
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Retour à la normale en histoire-géo ?
« Je repars sur une année normale ». »On montre que c’est quasiment comme avant ». « J’attends avec impatience le retour à la normale ». Alors que s’amorce une année pas comme les autres, trois professeurs d’histoire-géographie, Gilles Chamayou, au collège Itard d’Oraison (Alpes de Haute Provence), Emmanuel Demy, au collège Rep+ des provinces, à Cherbourg et Philippe Sallet au collège René Cassin de Baumes -les-Dames (Doubs), témoignent d’un quasi retour à la normale. Pourtant il y a l’impact du masque, de la distanciation dans la gestion de la classe et au final de la pédagogie. S’il est trop tôt pour savoir dans quelle mesure la situation sanitaire finira par peser sur la pédagogie, ces trois enseignants témoignent de la volonté de maintenir leur identité pédagogique et leurs pratiques. Envers et contre tout…
Géographie : L’ile tropicale au regard d’un feuilleton télé
Vous connaissez Saint-Marie une ile située près de la Guadeloupe avec une capitale sur lacote sous le vent, un espace touristique et un espace agricole avec un volcan endormi ? Cette ile n’existe pas mais elle est le terrain d’exercice virtuel de la série britannique Meurtres au paradis. Sur géoconfluences, Serge Bourgeat et Catherine Bras analysent ces paysages virtuels au regard de nos représentations d’une ile tropicale.
Histoire : Etudier la guerre avec une série télé
Là aussi c’est une série britannique, Guerre et paix, qui sert d’outil à une séquence pour la specialité HGGSP. « L’objectif de la séance est de permettre à l’élève, par la mobilisation des connaissances factuelles et conceptuelles acquises précédemment, de caractériser les guerres napoléoniennes, à l’aune du modèle de Carl Von Clausewitz… Parmi les problématiques qui pourront être retenues on peut proposer : les guerres napoléoniennes marquent-elles un recul de l’emprise du politique sur la guerre ? Témoignent-elles d’une « montée aux extrêmes » vers la « guerre absolue » pensée par Clausewitz ? »
SES : Une sélection de ressources pour les nouveaux programmes
Parmi les publications de SES-ENS, l’académie de Nantes sélectionne des articles relatifs aux nouveaux programmes , notamment de terminale : l’action publique face à la crise environnementale, crise du multilatéralisme, enfants immigrés à l’école, polarisation des marchés du travail, socialisation etc.
L’Apses condamne l’entrisme des entreprises dans l’Education nationale
5000 euros pour une étude de cas sur mon entreprise. Selon l’Apses, qui cite France 2, c’est le tarif perçu pour héberger cette fiche sur le site Melchior, produit dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut de l’entreprise et l’Education nationale. « L’APSES a régulièrement dénoncé ces liens de longue date entre le Ministère et les grandes entreprises, visant uniquement à promouvoir la vision d’un lobby privé dans les classes, au détriment des exigences de neutralité du service public d’éducation », rappelle l’association des professeurs de SES. « Face à ces nouvelles révélations, le Ministère et l’IDE doivent au plus vite faire toute la transparence sur ce partenariat, et l’existence de services tarifés. Plus largement, l’APSES appelle à mettre fin à ces liens éminemment problématiques : l’École doit garder à distance les groupes de pression, quels qu’ils soient. »
Rémi Jeannin : Un Printemps de l’économie recontextualisé
Si le thème central, « Guerre et paix », n’a pas changé depuis l’édition qui était prévue en mars 2020, la nouvelle édition du Printemps de l’économie, qui aura lieu du 13 au 16 octobre, s’ouvre largement aux problématiques nées de la pandémie mondiale. Même en automne, le Printemps reste un grand événement des sciences économiques et sociales et une aubaine pour les professeurs de SES. Rémi Jeannin, vice président de l’association qui organise le Printemps et professeur de SES, le démontre.
Histoire-géo : Num@lille : Présentiel / distanciel
« Dans les pages suivantes de ce numéro, les professeurs du groupe numérique hg exposent des solutions testées et transférables. Il ne s’agit en aucun cas de solutions idéales, mais le récit d’expériences qui ont donné le sentiment à leurs auteurs d’améliorer (un peu) les modalités de cet enseignement si particulier ». Le numéro de septembre de la revue de l’académie de Lille offre de nombreuses expériences de la continuité pédagogique. « Cette modalité de travail, aux mois de mars et avril 2020, a pu paraître frustrante : l’inégalité d’équipement matériel des élèves, la grande hétérogénéité de ceux-ci face à l’autonomie ont été perçues comme des difficultés majeures dans la mise en oeuvre de dispositifs éducatifs en distanciel. L’enseignement hybride ou distanciel desserre le lien que le professeur a habituellement avec ses classes ». Ainsi la revue propose « diverses solutions pour ajouter des ressorts ludiques au travail distanciel. Il ne s’agit pas d’une « gadgetisation » de l’enseignement, mais bien des façons concrètes de soutenir l’intérêt, d’entretenir la motivation des élèves dans l’accomplissement des travaux demandés ».
Les géographes et la crise sanitaire : L’analyse de Cynthia Ghorra-Gobin
« On n’assistera pas à une remise en cause de la mondialisation mais à des mesures de régulation », écrit Cynthia Ghorra-Gobin sur le site de la Société de géographie. « De nombreux experts revendiquent à présent le principe de « circuits courts » pour ce qui relève de l’approvisionnement en milieu urbain tout en précisant qu’une région urbaine ne peut en aucun cas être complètement autonome ou vivre en autarcie. Il ne s’agit pas d’abolir toute forme d’échanges mais de trouver le « juste milieu » entre différentes échelles territoriales, le local, le niveau national, européen et mondial… La pandémie n’entraînera pas une rupture dans l’organisation des territoires, mais un réajustement en faveur d’un nouvel équilibre organisé autour d’un système de santé décentralisé ».
Géo : Beyrouth : Quel apport des technologies spatiales ?
« Faute d’avoir pu véritablement anticiper le risque, les technologies géospatiales pourront-elles servir à cibler les besoins des populations et à mieux planifier le développement urbain dans l’avenir ? Il semble en tous les cas indispensable de s’appuyer sur les populations et de tenir compte des connaissances locales pour essayer d’apporter des réponses ». Sur Cartographies numériques, Sylvain Genevois montre comment les technologies spatiales ont permis de mesurer l’impact économique et humain de la catastrophe de Beyrouth.
L’HEBDO LANGUES
Allemand : L’Adeaf réagit à la réforme des E3C
« Nous pouvons nous satisfaire d’évolutions qui vont dans le bon sens et qui reprennent nos préconisations : rééquilibrage des compétences évaluées avec une réduction de la part excessive de l’expression écrite.., possibilité que la compréhension de l’écrit se fasse en français et non plus en langue cible, temps de préparation de 10 minutes ajouté pour l’épreuve d’expression orale, prise en compte à parts égales de l’oral et de l’écrit, avec toutefois un fort déséquilibre entre la compréhension et l’expression orales », écrit l’Adeaf, association des professeurs d’allemand. Mais, outre des incohérences dans le texte, l’ADEAF regrette que les grilles d’évaluation ne soient pas revues.
Anglais : Compréhension de l’oral et de l’écrit
Eduscol met en ligne deux fiches thématiques sur les stratégies de développement de la compréhension de l’oral et de l’écrit au regard des nouveaux programmes. » Cette fiche thématique propose une réflexion sur la mise en œuvre d’activités qui visent à développer des stratégies en compréhension de l’oral à partir d’un spoken word en prenant appui sur la composante phonologique. »
Allemand : Mission Europa
Proposé par le GOethe Institut, Mission Europa est un escape game destiné aux élèves ayant un niveau A1/A2. Le jeu invite à la découverte du patrimoine européen. On y joue en allemand, certains mots difficiles étant traduits en français. Le jeu sera lancé le 26 septembre.
EPS
EPS : Le Snep Fsu demande de nouveaux programmes
« Il ne nous paraît pas possible de continuer à promouvoir les programmes de l’EPS contre les fondements de la culture sportive ». Le 3 septembre, Benoît Hubert, secrétaire général du Snep fsu, le syndicat ultra majoritaire des professeurs d’EPS, présentait les enjeux de la rentrée. Alors que l’éducation nationale englobe maintenant les sports, le Snep attend une refonte des programmes et l’arrêt du dispositif 2S2C.
L’EPS peut-elle se faire en ligne ?
« Des enseignants d’EPS, des coaches, des sportifs de haut niveau, beaucoup de monde a produit des vidéos publiques. Une tendance qui se retrouve dans de nombreux pays Européens… Certaines propositions en ligne, multiples et variées, ont témoigné d’une certaine créativité. Quelques travaux de recherches ont même montré qu’elles pouvaient avoir un impact favorable auprès des moins sportifs, pour suivre et encourager les élèves… Mais quels élèves ? Le confinement terminé pour le moment, les politiques poussent pour installer durablement un enseignement hybride, en présentiel et distantiel. Quid de l’EPS dans ce contexte ? Des séances en ligne peuvent elles se définir comme de l’éducation physique et sportive ? » Le Snep Fsu organise le 23 septembre une « soirée de l’EPS » sur ce thème. Parmi les intervenants Jean Marc Serfaty, IPR de Créteil et Christophe Schnitzler, maître de conférence au staps de Strasbourg.