Mieux valait donner des chiffres et des assurances tôt. C’est ce qu’a fait JM Blanquer le 4 septembre. D’une part le ministère a publié des fiches sur la conduite à tenir en cas de découverte d’une personne malade dans une école ou un établissement. D’autre part en reconnaissant 12 écoles fermées en métropole et une centaine de classes. Il n’en reste pas moins que sur le terrain les situations varient énormément et que l’effet de la réouverture des écoles est encore à venir.
« Il y a en métropole 12 structures fermées, 10 à La Réunion. C’est autour d’une centaine de classes. Nous déclenchons à peu près 250 protocoles par jour ». Sur Europe 1, JM Blanquer a bien insisté sur le fait que c’était fort peu par rapport à 60 000 écoles et établissements scolaires.
« Il y a une doctrine nationale avec un équilibre entre des règles nationales et de la souplesse car chaque cas est particulier », devait -il préciser un peu plus tard sur BFM.
Les fiches publiées par le ministère mettent l’accent sur le sérieux de règles nationales. Ainsi le chef d’établissement doit faire la liste des cas contacts de l’élève ou du personnel malade, la transmettre par la voie hiérarchique pour qu’elle arrive jusqu’à l’ARS qui établit la liste des personnes à tester et arrêter. Selon une de ces fiches « a partir de 3 cas confirmés dans des classes différentes d’un même niveau » on peut fermer un niveau. A partir de 3 cas confirmés dans des classes et niveaux différents on peut fermer l’établissement. A partir de 3 cas dans le personnel on peut fermer totalement ou partiellement l’établissement. Sur le papier tout cela est carré.
Mais dans la réalité le ministère est talonné par la progression de l’épidémie . Le gouvernement a inscrit le 6 septembre 7 nouveaux départements dans la liste des territoires où levirus est très actif : les deux départements corses, la Côte d’Or, le Nord, le Bas Rhin, la Seine Maritime et La Réunion. Et de nouveaux cas sont signalés dans la presse chaque jour.
Surtout ces cas donnent lieu à des conclusions différentes. Ainsi vendredi on apprenait qu’un collège de Pau était fermé suite à un seul cas confirmé dans le personnel. Inversement en Normandie 91 cas confirmés de covid étaient reconnus dans 70 écoles ou établissements sans aucune fermeture de classe ou d’établissement.
C’est que la priorité du gouvernement c’est le travail des parents. « La priorité ce sont des gardes d’enfants pour que les parents puissent continuer à travailler… L’objectif c’est vraiment de trouver des solutions pour que les parents puissent continuer à aller travailler avec un système de garde » , déclare le 4 septembre E Borne ministre du travail.
Il est encore trop tôt pour constater l’effet de la réouverture des écoles sur la propagation du virus. C’est cette semaine qu’on commencera à voir si celle-ci a un effet important ou pas sur la pandémie. Pour le moment, on constate beaucoup de cas dans les écoles, là où ; disait-on, les enfants ne transmettent pas le virus…
François Jarraud