Alors que le 22 juin, le Snpden Unsa, premier syndicat de personnels de direction, invitait à faire revenir tous les élèves et semblait satisfait des décisions ministérielles, la journée du 23 juin se termine bien autrement. Le syndicat appelle ses adhérents à faire du 25 juin « une journée morte ».
« Pour rendre compte de l’état de fatigue et d’exaspération de notre profession et soutenir l’action syndicale en cours, le SNPDEN – UNSA donne pour consignes à ses adhérents de faire du jeudi 25 juin une journée professionnelle « morte ». En conséquence, il conviendra de ne répondre, sous aucune forme, à aucune sollicitation institutionnelle quelconque et à limiter au maximum son action aux plus strictes nécessités liées au fonctionnement habituel des EPLE durant toute cette journée et ce, en dehors de la gestion de situations d’urgence, mettant en cause la sécurité des biens et des personnes ».
Cette exaspération a été exprimée par d’autres syndicats de personnels de direction. Ainsi le 18 juin, le Snceel , syndicat de l’enseignement privé, envoyait une lettre à JM BLanquer où il marquait son exaspération. » Nous ne supportons plus d’apprendre vos directives ministérielles par voie de presse, suivies de recommandations sanitaires à mettre en place du jour pour le lendemain, surtout lorsque ces dernières varient et prêtent à interprétation », écrivait Vivien Joby, président du Snceel. « Cette manière d’opérer nous place dans une situation intenable vis-à-vis des familles. Comment assurer la sérénité nécessaire aux communautés éducatives, lorsqu’on met en tension ses acteurs par des annonces qui ne peuvent être suivies d’effets ? Non, il n’est clairement pas possible d’accueillir tous les enfants en classe, tous les jours, à l’école primaire. Le protocole en vigueur ne le permet pas. Pourtant, les parents ont entendu une promesse et attendent qu’elle soit tenue, afin de pouvoir rejoindre durablement leurs emplois. Non, les cours en présentiel au collège et au lycée ne pourront se tenir dans des conditions acceptables, jusque début juillet. Trop d’enseignants sont convoqués pour des jurys, à partir de la 3ème semaine de juin, soit 15 jours seulement après la rentrée des grands collégiens et des lycéens ».
» Les personnels de direction qui sont seuls « sur le terrain » à être en contact direct avec les usagers, ne peuvent gérer toutes les contradictions fussent-elles légitimes parce que fondées sur les plus solides expertises scientifiques ! Ils le peuvent moins encore quand cette mission essentielle est détournée pour faire face aux conséquences d’un fonctionnement erratique institutionnel », écrivait le 15 juin le Snpden Unsa.