Pédagogie
Sorties, excursions, visites : Comment pense t-on les mobilités scolaires en Europe ?
Ca sera aussi notre plaisir déconfiné du jour… En temps ordinaire, comment sont vues les sorties scolaires dans les systèmes scolaires européens ? Si toutes les écoles européennes pratiquent la mobilité scolaire, elle ne tient pas la même place dans tous les pays. Surtout ses finalités ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Et du coup le vocabulaire pour les désigner varie selon les pays révélant des conceptions pédagogiques différentes. Aux « sorties » des pays latins, répondent les « camps » des pays nordiques ou les « visites » et « tours » du monde anglo- saxon…
Ma cabane au Canada
Existe-il un paradis éducatif ? La Finlande a longtemps tenu cette place. Mais c’est le Canada que met en valeur un nouveau numéro de la revue Administration & Education. Chercher un modèle étranger c’est toujours une façon de dire quelque chose de son propre pays. La revue le fait par les angles choisis pour présenter le système éducatif canadien. Principalement la « gouvernance », c’est à dire la gestion du système. Et, en lien avec la gouvernance, l’évaluation, entendez le pilotage par les résultats. Ainsi se dessine un paradis du New Public Management susceptible de raffermir des projets franco-français. D’autant que la revue fait l’impasse sur les critiques internes portées sur les Ecoles canadiennes.
Ecole et migration
Quel regard l’Ecole française jette-elle sur les élèves migrants ou issus de l’immigration ? Hélène Buisson Fenet et Olivier Rey coordonnent un petit livre (Ecole et migration : un accord dissonant » ENS édition) qui réunit des contributions (Régis Guyon, Mathieu Ichou, Simon Keste, Geneviève Mottet, Claire Schiff et Jean-Luc Vidalenc. Il met en évidence un certain retard de l’école française à travailler sérieusement sur la question de la spécificité des élèves migrants et (encore plus) sur la difficulté de l’école française à prendre en compte les spécificités de chacun de ces élèves. Car, bien loin de créer une catégorie à part, ces jeunes sont autant de cas particuliers insérés dans des relations compliquées avec le pays d’accueil.
Prendre la main sur l’évaluation
« Dépossédés de l’élaboration des contenus et des visées de l’évaluation, des conditions de passation, du traitement des données et de l’élaboration pédagogique qui s’ensuit, les enseignants voient leur liberté pédagogique rabotée », rappelle Jacques Bernardin à propos des évaluations nationales. Il pose la question de leur (in)utilité et de leur rôle dans la construction d’une société du contrôle. L’ensemble du numéro 176 de Dialogue, la revue du GFEN, est consacré à ce thème de l’évaluation pour inviter les enseignants à se le réapproprier. On notera des perles comme cet article de L Bisson, F Cristofoli et M Deharbe qui montre comment faire une évaluation formative avec uen évaluation sommative en cycle 3. E Bechtold-Rognon montre les effets pervers des évaluations nationales britanniques.
Bruno Devauchelle : Des questions posées au métier de parent
Au centre des questions qu’a posé le confinement mais que pose la suite, celle des parents est centrale. Toujours tenus à bonne distance de l’école ils ont d’un seul coup été mis en face des exigences de celle-ci (plus ou moins), principalement à partir de moyens numériques et surtout sans y être préparés, tout comme leurs enfants. Car le monde scolaire a semble-t-il su mettre cette distance (fondatrice de l’école de Condorcet) qui fait que même depuis le cahier de texte numérique, l’espace scolaire reste une boite noire pour beaucoup de parents, en particulier ceux dont les enfants sont en difficulté scolaire. En ajoutant à cela le numérique, cerise sur le gâteau, les parents ont découvert que ni les enseignants, ni les élèves ne maîtrisaient réellement les technologies de l’information et de la communication. Alors il a fallu faire avec les moyens éducatifs du bord.
Le marché des prépas analysé dans Education comparée
Si les classes préparatoires sont très hiérarchisées, avec au sommet un petit nombre d’établissements socialement et scolairement hyper sélectifs, elles se sont aussi « démocratisées » avec le développement de classes préparatoires de proximité visant souvent des publics particuliers (bacs technologiques ou professionnels) et ayant du mal à recruter. Ces établissements doivent développer des efforts de « marketing » pour trouver « une clientèle » capable de remplir les classes et d’éviter les fermetures. C’est cette logique de marché qu’analysent P David, X Lanéelle C Michaut (CREN) et le regretté Yves Dutercq , dans le dernier nuémro (23) d’Education comparée.
LGBTIphobies 2020 : L’Ecole en 1ère ligne ?
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, l’association SOS Homophobie publie son rapport 2020. Bilan affligeant : en 2019, 2 396 témoignages ont été recueillis, soit une augmentation de 26 % ; les signalements liés à l’expression sur Internet explosent avec une progression de 56 %. ; le rapport présente des exemples édifiants et révoltants des 97 cas de LGBTIphobies signalés dans le cadre scolaire. Ainsi Ivan : « Je dors mal, j’arrive au lycée avec la boule au ventre, je mange peu, je reste au fond de mon lit. Je suis en début de décrochage scolaire, mes parents veulent me déscolariser. » La discrimination touche aussi des enseignant.es, outé.es, voire proviennent de l’équipe éducative, qui faisant l’autruche se rend complice des agressions ou encore refuse d’appeler l’élève transgenre par son prénom d’usage. L’Observatoire des LGBT+phobies, mis en place dans l’académie de Paris, propose des pistes : un référent discriminations LGBT+ clairement identifié dans chaque établissement, un renforcement de la formation des personnels, la mise en place « dans les établissements volontaires d’Alliances genres, identités et sexualités (AGIS), espaces solidaires et clubs de discussions pour tous les élèves et animés par elles et eux, pour échanger sur les identités de genre et la diversité des orientations sexuelles et proposer au sein des établissements des événements de sensibilisation ».
Apprendre avec le coeur
» Les émotions sont aujourd’hui au coeur de nos vies : dans notre quotidien professionnel et privé les émotions abondent, nuancent et colorent notre vécu. Si la recherche en sciences humaines reconnaît la centralité des émotions en général, et dans l’apprentissage en particulier, cela n’a pas toujours été le cas », rappelle Catherine Audrin en préface à cenouveau nuémro de la revue Recherches en éducation (n°41). » La question des émotions chez les enseignants est une thématique de recherche cruciale. Face à une modification du travail d’enseignant, de leur rôle et de leur identité professionnelle notamment, la gestion et la prise de conscience des dimensions émotionnelles dans le quotidien des enseignants est nécessaire et cruciale pour leur bien-être mais également pour celui des élèves. D’autre part, les émotions des élèves sont également importantes. Selon qu’elles soient positives ou négatives, celles-ci peuvent avoir de fortes conséquences non seulement sur leur réussite scolaire mais également sur leur motivation, leur sentiment de compétence et plus généralement sur leur bien-être ».
Construire la relation d’autorité à l’école
« Ne faut-il pas se demander si « la crise de l’autorité » n’est pas une chance pour refonder une authentique autorité éducative ?… L’e,jeu serait de proposer aux jeunes des formes d’engagement qui leur permettent d’adhérer sans s’aliéner ». Ces propos de Philippe Meirieu ouvrent le dossier sur l’autorité à l’école publié dans Animation & Education (n°276) , la revue de l’OCCE. Parmi les intervenants : Bruno Robbes, à propos des pédagogies coopératives, Michel Tozzi, Guillaume Caron, Martine Boncourt, Julien Crémoux,Stéphanie Boncvoisin etc.
Bien-être : Jean-Marc Lange : « Educations à » et aspirations des jeunes
« Les éducations à se résument à des questions de valeurs et de comportements, menées selon une pédagogie de projet affadie, alors bien sûr elles deviennent concurrentes du temps de formation disciplinaires. Alors qu’elles devraient être une autre façon de l’effectuer et même l’occasion de revisiter les implicites de chacune des disciplines mobilisées. » Jean-Marc Lange, directeur du Lirdef (Université de Montpellier) déplace la focale sur les « éducations à ». Un mouvement qui correspond aux attentes des jeunes anxieux de changer le monde : « laissez-nous donc étudier et aidez-nous à comprendre ce que nous pouvons faire pour transformer le monde plutôt que de passer votre temps à nous évaluer ! »
Comment lier présentiel et distantiel ?
Quels outils peuvent aider l’enseignant à articuler le travail en classe et à la maison, et faire lien entre les élèves présents et distants ? La question se pose puisque s’installe, probablement de façon durable dans le premier degré, un enseignement hybride où le professeur doit à la fois suivre des élèves en classe et à distance. Le réseau de ressources informatiques du Rhône ouvre des pistes pour faciliter le travail des enseignants. Par exemple inclure des QR Codes sur les feuillets papier pour donner accès à des applications nuémriques, faire intervenir un élève à distance sur le tableau de la classe.
Un jeu pour contrer le coronavirus
Contrer le coronavirus ce n’est pas seulement apprendre les « gestes barrières ». Le point fort du jeu développé par le service de l’éducation du Canton de Vaud (Suisse) c’est qu’il permet aussi de parler des émotions ressenties par les jeunes durant l’épidémie. CoronaQuest est un jeu sérieux et gratuit, traduit en 10 langues. Librement inspiré du célèbre Hearthstone, CoronaQuest est un jeu de cartes en ligne avec des points de courage. Une fiche pédagogique accompagne le jeu pour une utilisation à l’école ou au collège.
L’ATIEF fustige l’arrogance du CSEN
Alors que le Conseil supérieur de l’éducation nationale (CSEN) a annoncé vouloir définir « les types de recherche qui ont leur pace en éducation » qui devraient être basées sur la « seule expérimentation contrôlée », l’Association des technologies de l’information pour l’éducation et la formation (ATIEF) démonte la position du CSEN nommé par JM BLanquer. « L’éducation est un « fait social total » au sens de Mauss », rappelle l’ATIEF. « Son étude implique la prise en compte des dimensions physiologiques, psychologiques, anthropologiques, historiques et sociologiques de la nature humaine. Les neurosciences ont évidemment toute leur place dans les approches interdisciplinaires qui doivent être mises en œuvre mais cette place ne peut pas être occupée a? l’exclusion d’autres disciplines. Quelle crédibilité pourrait-on donner a? des conseils prodigués par un conseil scientifique Covid-19 qui serait dépourvu de spécialistes en santé publique ou d’un GIEC constitué uniquement d’experts en chimie du carbone ? L’éducation ne relève pas d’un traitement dont les effets découleraient d’une causalité simple entre des décisions éducatives et leurs conséquences. Ce paradigme du traitement tend a? nier que l’apprentissage est un processus non déterministe dans le sens ou? il n’y a pas de relation causale simple (un “impact”) entre une décision pédagogique et les apprentissages effectués par les élèves. La subjectivité des acteurs doit être prise en compte et le réductionnisme scientifique conduit a? l’aveuglement. Quel crédit peut-on donner a? une méthode pédagogique qui ne prend pas en compte qu’elle sera traduite, interprétée et adaptée lors de sa mise en œuvre par les acteurs de terrain ? » L’Atief, qui regroupe des chercheurs de plusiuers disciplines, s’inquiète que « le CSEN souhaite s’ériger en censeur des travaux qui ne s’inscriraient pas dans le seul paradigme de l’expérimentation contrôlée ».
Eddie Playfair : Le bien-être, une priorité de l’éducation en Angleterre
Le bien-être a t-il aussi sa place au lycée ? Eddie Playfair a enseigné durant 35 ans dans les quartiers sensibles et a été chef d’établissement de deux lycées polyvalents : 6 ans à Leicester et 10 ans à Newham, une des communes les plus défavorisées de Londres. Il est actuellement un des cadres de l’ « Association of Colleges » (AoC), l’association nationale des établissements postobligatoires (16-18 ans) en Angleterre (environ 250 établissements d’enseignement général et professionnel qui accueillent plus de 2 millions d’élèves et étudiants de 16 à 25 ans (Environ 750 000 âgés de 16 à 19 ans ; 1, 4 million de plus de 18 ans).
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Ghislain Leroy : L’école maternelle, une école de la performance ?
« L’école maternelle est aujourd’hui à l’image de la société contemporaine : en quête de performance et d’optimisation du temps, hautement concurrentielle et âpre pour les laissés-pour-compte ». « L’école maternelle de la performance enfantine » (Edition Peter Lang), l’ouvrage de Ghislain Leroy (université de Rennes 2), est une charge et va faire grincer des dents. Basé sur l’observation croisée des rapports d’inspection et des pratiques de classe, il montre comment l’école maternelle est passée de l’Education nouvelle au mythe de la performance, rhabillé Montessori ou pas. Une évolution inexorable, vécue par les professeurs des écoles et non voulue par eux, qui laisse de coté ceux qui n’arrivent pas à suivre le rythme, les plus faibles, les plus pauvres. Si ce livre réquisitoire peut parfois paraitre excessif, il interroge fortement une évolution qui semble inexorable tant elle est dans l’air du temps.
Nouveau suicide d’un directeur d’école
Bruno Delbecq, directeur de l’école Louis Ravet de Saint-Laurent du Var, s’est donné la mort le 23 mai. Le fait que ce directeur ait choisi la cour de son école pour quitter la vie évoque inévitablement le suicide de C. Renon. Seule la publication de la lettre qu’il a laissée pourra nous éclairer sur les raisons de son geste. Mais son décès pose à nouveau la question des conditions de travail des directeurs.
Déconfinement : Premier bilan à l’école
Quel bilan au bout d’une semaine de reprise ? Laaldja Mahamdi est directrice de l’école élémentaire Simon Bolivar dans le 19ème arrondissement Parisien. Patricia Lartot est quant à elle directrice de l’école (Rep+) Jules Verne à Mantes-la-Jolie. Toutes deux font un premier bilan. L’école de Laaldja, même si elle n’est pas classée éducation prioritaire accueille un public assez mixte, allant de familles CSP+ à d’autres vivant en foyer d’urgence. Le confinement, dans son école, a donc été vécu très différemment par les élèves. Dans l’école de Patricia, le public est plus homogène. L’école située en plein centre de l’immense quartier du Val Fourré, la plus grande ZEP de France, accueille des élèves vivant bien souvent dans des conditions précaires. Ses élèves sont ceux que le Président et le Ministre de l’éducation visaient lorsqu’ils ont décidé de rouvrir les écoles, ou tout du moins disaient vouloir viser.
L’école d’après : Sonia Sorgato : Pour être à la hauteur de la demande des élèves…
Enseignante à l’école élémentaire G.B. Perasso de Milan (Italie), Sonia Sorgato enseigne en CE1. Elle milite au Movimento di Cooperazione Educativa, un mouvement pédagogique qui se réclame de C. Freinet. A Milan, comme dans toute l’Italie, la réouverture des classes repoussée au 1er septembre. Pour autant, c’est à « l’école d’après » que pense Sonia Sorgato. La réouverture verra t-elle revenir les cours magistraux ? Quelle place il y aura t-il pour le collectif et le coopératif ? Elle appelle à garder le cap pédagogique. » Nous croyons que les classes sont des lieux transmission mais aussi des lieux de formation à l’autonomie et à la coopération. Nous devrons coûte que coûte garder ce cap ».
Leçons de maths en CM1 CM2
La classe de Mallory met en ligne ses fichiers de leçons de maths de Cm1 et Cm2. Cela concerne toutes les leçons de l’année pour les domaines « nombres et calculs », « espace et géométrie », « grandeurs et mesures » et « résolution de problèmes ». Chaque leçon comprend un lien vers des capsules vidéos et un exercice de vérification des connaissances. De quoi faire cours en classe ou à distance.
Maternelle : Un padlet pour le retour à l’école
Proposé par 5 enseignantes du Pôle maternelle de la Gironde, ce padlet regroupe des pistes pour mobiliser le langage , faire des activités artistiques ou physiques, explorer el monde etc. Un outil très complet pour le retour en classe.
Rythmes scolaires : Prolongation des dérogations
» Sauf demande contraire de la commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale intéressé, les autorisations de dérogation à l’organisation de la semaine scolaire accordées sur le fondement de l’article D. 521-12 du code de l’éducation et arrivant à échéance au terme de l’année scolaire 2019-2020 sont prolongées pour une durée d’un an ». Le décret publié au JO du 27 mai est justifié par l’état sanitaire. Il gèle le détricotage des rythmes scolaires opéré par JM Blanquer dont le principal effet aura été de rendre beaucoup plus difficile la mise en place du 2S2C..
Delphine Thibault : Better Together
Classe à la maison, nation apprenante, école en distanciel, autant d’éléments de langage qui recouvrent une multitude de pratiques. Les enseignants, dans leur très grande majorité ont dû improviser mais aussi se réinventer en renouvelant leurs pratiques. Pour les pros du numérique, telle que Delphine Thibault, l’outil n’était pas tant le souci. Il fallait surtout pour cette enseignante réussir à faire vivre son groupe classe. Un challenge des plus compliqués surtout que sa classe est un dispositif CHAD – Classe à Horaires Aménagés Danse. Depuis la fin du confinement, une partie de ses élèves est de retour en classe, mais pas tous. Alors Delphine a lancé le projet Better Together, projet qui permet aux élèves de suivre la classe de chez eux en temps réel grâce à la visioconférence.
Annulation du concours « Et soudain un monde merveilleux »
« Plusieurs classes nous avaient fait parvenir leurs œuvres début mars, elles sont restées dans leurs emballages du fait du confinement. D’autres ont fait parvenir leurs productions pendant le confinement et n’ont pu être réceptionnées, au mieux les œuvres ont été retournées par la poste à l’expéditeur, au pire nous n’en n’avons pas trace. Une autre partie des classes n’a pas envoyé les réalisations ». L’épidémie a bouleversé l’école et elle impose l’annulation du concours « Et soudain un monde merveilleux » organisé par le Snuipp Fsu, la BNF, le Café pédagogique et d’autres partenaires. Chaque année ce concours montrait la richesse des réalisations faites en classe. Maudit virus !
Maternelle – élémentaire : Jeux de phonologie et de compréhension
La Classe de Florent nous livre de nouveaux jeux, utilisables dans l’enseignement à distance, qui sont très utiles pour la compréhension. Ainsi l’histoire de Joséphine où l’enfant est face à différents tableaux. Il va repérer des éléments en écoutant des consignes utilisant un vocabulaire spatial adapté pour la maternelle et le CP/CE1 : près/loin, sur/sous, au-dessus/en-dessous, dans, droite, entre. Ou encore des jeux de phonologie : courses au son, course aux syllabes, memory des rimes etc.
Maternelle : Des applications de dés
» Pour la maternelle, les applications de dés modifiables sont un trésor. Tant pour le langage, que pour les maths, en passant par les activités de jeux. J’en ai repéré trois qui sont intéressantes en classe ». La maternelle de Monique analyse ces applications, en montre les limites et surtout comment les adapter en classe.
Une police Belle Allure pour la classe
Proposée gratuitement par Jean Boyault, la police Belle Allure rappelle l’époque du porte plume. Elle indique d’ailleurs dans sa variante Ductus où lever le crayon.
L’HEBDO LETTRES
Français : Scénariser le travail à distance des élèves
En ces temps d’enseignement distanciel et/ou hybride, comment mieux structurer les connaissances, les activités, les apprentissages ? Des réalisations diverses de professeur.es de lettres, réalisées par exemple avec Genial.ly, ouvrent des pistes : plans de semaine de travail par Claire Tastet au lycée Vaucanson à Tours, étude de L’Odyssée par Christelle Lacroix au collège La Malassise à Longuenesse, écriture au long cours par Laïla Methnani au collège Jean Lachenal à Faverges, séquences sur Ulysse ou les dessins de presse par Marie L’Arvor au collège Jean Mermoz à Angers, approches de mises en scène de L’Ecole des Femmes ou de mythes antiques par Claire Berest au lycée de l’Iroise à Brest… Les intérêts sont nombreux : centraliser, organiser, planifier le travail à réaliser, valoriser le projet par une présentation soignée et multimédia, favoriser une démarche d’exploration et d’interaction, expliciter les consignes et clarifier les procédures, mutualiser les productions. Eclairages …
Oral de français : chronique d’un chaos annoncé ?
D’intervention en interview, le ministre maintient l’incertitude sur l’épreuve orale de français en 1ère. Dès lors après l’incompréhension se propagent colère et désordre. La pétition demandant la suppression de l’épreuve atteint plus de 75 000 signatures. Les appels se multiplient comme celui d’un collectif d’enseignant.es de la région parisienne : le bouclage du programme par les collègues et le travail des compétences orales par les élèves étant particulièrement difficiles, « les inégalités seront plus grandes encore si ces épreuves sont maintenues dans les circonstances actuelles ». Dans une tribune sur le site de l’AFEF, Viviane Youx souligne combien se joue ici la question de la finalité même de l’enseignement du français : entraîner à la récitation d’explication de textes ou « donner à la littérature une fonction émancipatrice, créative, imaginative et éducative » ? Pendant ce temps, certains élèves bachotent quand d’autres décrochent ; des services académiques perdent du temps à préparer l’organisation d’épreuves qui n’auront peut-être pas lieu ; des IPR gardent un silence prudent, d’autres préconisent des travaux « attractifs », d’autres lancent calendrier et directives (par exemple, recenser officiellement les œuvres choisies par les candidat.es pour l’entretien) ; les rumeurs contradictoires circulent (par exemple, pourra-t-on interroger sur les textes étudiés durant la fermeture des lycées ?) ; et les enseignant.es se désolent d’une situation « ubuesque » qui les empêche de concevoir et programmer de fécondes activités de lecture, d’écriture, d’oral, de collaboration
Reprise : Mini-projets pour l’étude de la langue
La Page des Lettres de l’académie de Versailles propose la mise en œuvre de « mini-projets » en langue pour un travail, à distance ou en présence, adapté à la période de la « reprise ». En 6ème-5ème, il s’agit de « faire élaborer aux élèves, en binômes, une page de manuel sur une question donnée, très circonscrite, intégrant des exercices de découverte et d’application ». L’exemple proposé porte sur le verbe : les élèves construisent peu à peu la notion et créent des exercices à destination d’élèves du primaire. Une autre fiche propose de mener l’enquête sur un verbe de déconfinement, le verbe « sortir », dont il s’agit d’interroger constructions, sens et histoire. En 3ème, l’objectif est de faire rédiger aux élèves deux questions pour un sujet de brevet, en incluant le corrigé et la justification : l’activité proposée porte sur les propositions subordonnées en « que ». En fin de cycle 4 / 2nde, une autre fiche invite à se demander si « avoir et « être » sont « des verbes vraiment auxiliaires ».
Des vidéos de lecteurs du collège au lycée
La création d’une vidéo Booktube peut-elle stimuler la lecture ? C’est le pari d’Ophélie Jomat, au collège Les Acacias au Havre, et Anne-Sophie Cahu, au lycée Jeanne d’Arc à Rouen. En 6ème, un « journaliste » doit interviewer et présenter le « monstre » d’un conte. En 5ème, les élèves racontent à deux un Conte des Mille et une Nuits à la façon de Shéhérazade. En 1ère, dans le prolongement d’une séquence sur l’altérité, les élèves présentent « Marx et la poupée » de Maryam Madjidi dans une vidéo réalisée à la maison. Bilan « assurément positif, les élèves étant plus motivés à lire leur livre et à rendre compte de leur lecture, en raison de la perspective d’une publication numérique de leur travail. Il est à noter également que le monde des Youtubeurs leur semble plus proche du leur et les attire. Les efforts de mise en scène, d’adresse à un public, de diction, d’intonation ont développé certaines de leurs compétences orales et tous sont partants pour renouveler l’expérience. »
Français : Déconfiner les pratiques d’écriture ?
Et si on libérait l’écriture du confinement que l’Ecole si souvent lui impose ? Et si on l’émancipait des codes traditionnels de la rhétorique, de l’exercice d’application, des pratiques d’évaluation ? A la lumière de nombreux projets menés par des enseignant.es de lettres, la période actuelle a libéré du temps et de la créativité pédagogiques pour faire écrire davantage les élèves, les amener à une écriture moins normée et plus vivante, travailler de l’intérieur même du langage la relation aux mots, au monde, à soi. Ecriture libre ou à contraintes, poétique ou autobiographique, textuelle ou vidéo : témoignent ici une dizaine d’enseignantes qui, au collège et au lycée, ont ainsi lancé des défis, mis en place des rituels ou proposé des projets de classe. Ces propositions, inspirantes, invitent peut-être, par-delà les temps présents, à emprunter de nouveaux chemins : à oser la « discontinuité pédagogique » ?
Français au lycée : Le crash ?
Semaine de tous les dangers : l’année 2019-2020 du français au lycée finira-t-elle sur un crash ? Après avoir protesté en vain contre des programmes sclérosés et contraignants, professeur.es et élèves multiplient les appels au secours face au maintien de l’oral du bac en 1ère : la décision officielle sera enfin annoncée en cette dernière semaine de mai. Sans réponse du ministre de l’Education nationale, le collectif Lettres vives (avec de nombreux soutiens) a choisi de s’adresser directement au 1er ministre : « Nous n’en pouvons plus de tenter d’atteindre des objectifs intenables, oppressé•es par un sentiment exponentiel d’absurde et d’arbitraire. Les atteindre effectivement mettrait, de fait, en difficulté nos élèves, et notamment les plus fragiles parce que les moins équipé•es numériquement et les moins susceptibles d’être accompagné•es.» C’est en vidéo que Marie, professeure de français à Mulhouse, exprime la souffrance et la colère générales, tant un programme si difficilement praticable et la perspective d’un oral si difficilement préparé amènent à s’interroger sur le sens de l’enseignement du français et le respect de ceux qui en ont la responsabilité : « Ceux qui luttent contre la mort, ceux qui font tourner la vie : à ma modeste échelle de professeure de lettres, je crois appartenir à la seconde catégorie. » Il apparait enfin que le récent B.O annonçant le renouvellement des œuvres est en contradiction avec le B.O. fixant le programme : le théâtre était à envisager du 17ème au 21ème siècle, la période s’arrête désormais au 20ème siècle. Lapsus révélateur d’une vision rétrograde de la littérature ? Signe qu’il n’y a même plus personne pour relire les textes officiels ? Y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?
Et si on jouait à l’oral de l’EAF ?
« On dirait que l’oral de français au bac serait maintenu ? On dirait qu’on devrait présenter une œuvre à l’entretien ? » Pour dépasser ce que l’épreuve peut avoir d’anxiogène, pour rendre un peu tangible un examen irréel, des professeur.es de français tentent de donner à sa préparation une dimension plus ludique et dynamique, même en distanciel. Professeure de français à Quintin, Josiane Bicrel a utilisé Wordwall pour créer une roue numérique aléatoire qui invite à répondre à des questions comme « Décrivez le lecteur idéal de cette œuvre », « L’œuvre vous a-t-elle ému : pourquoi ? », « Si vous étiez enseignant, choisiriez-vous d’étudier cette œuvre avec vos élèves : pourquoi ? »… Depuis La Réunion, Frédérique Barbillon a ajouté quelques questions et propose un plateau de jeu réalisé avec Genially pour elle aussi amener les élèves à mieux « parler d’une œuvre ».
Raconter et partager l’expérience des œuvres
Et s’il était possible, grâce au numérique, d’enrichir la relation avec les œuvres, de « permettre à chacun de vivre une expérience racontable », de faire communauté malgré les distances autour d’une culture vivante ? Au collège Pablo Picasso à Montesson, les 4èmes de Lionel Vighier ont réalisé une « exposition virtuelle » autour du roman « Les Misérables » avec recherches sur le contexte social et historique, lectures d’extraits, enquêtes sur les personnages … Au lycée Vaucanson à Tours, les 2ndes de Claire Tastet sont allé.es au théâtre pendant le confinement ! En l’occurrence en regardant en ligne des mises en scène de pièces diverses, puis en rédigeant et mutualisant des articles critiques. Au lycée de l’Iroise à Brest, les latinistes de Claire Berest ont exploré des représentations artistiques du mythe d’Echo et de Narcisse, depuis Poussin jusqu’à Christine and the Queens. Depuis le début du confinement dans l’académie de Rennes, adultes et élèves partagent des enregistrements audio pour partager leurs livres coups de cœur sur une chaîne de « Chadburn Books ». Un objectif commun : « Une découverte esthétique, artistique, culturelle et même intellectuelle qui donne lieu à appropriation et narration personnelles. Sans jugement et sans clivage. » ((Emmanuel Ethis)
L’HEBDO SCIENCES
Claire Lomme : « On ne peut pas apprendre en formatant des gens »
« Je suis une fourmi de terrain. J’ai la bougeotte ». Longtemps enseignante et formatrice en Rep+, Claire Lomme enseigne les maths dans un collège de la banlieue plutôt favorisée de Rouen. Elle termine une dernière année de formatrice et de référente académique premier degré. Parce que les frontières c’est pas son truc. Pour Claire Lomme il n’y a pas d’un coté l’écolier, de l’autre le collégien. Pas plus qu’il n’y a de mur entre l’enfant et l’élève. A cheval sur des univers réputés distants, Claire Lomme est bien installée pour observer et tenter de comprendre comment les maths entrent (ou pas) dans les chères têtes blondes. Son blog est lui aussi à géométrie variable : vous y observez la classe et vous voilà en train d’écouter Claire Lomme penser !
Fabien Nguyen : Le smartphone, un outil pour les SVT
Comment faire étudier des sismogrammes sur les téléphones des élèves ? Fabien Nguyen, enseignant de SVT, actuellement en détachement à Monaco, maîtrise l’application gratuite Vibrometer qui permet d’étudier les ondes sismiques. L’enseignant opte aussi pour des briques Lego afin de « faire apprécier les dégâts causés aux constructions humaines » lors d’un séisme. Fabien Nguyen propose également à ses collégiens de concevoir eux-mêmes leurs capsules vidéo pour expliquer une notion scientifique. Entre la recherche d’informations, le scénario et la mise en scène, ses élèves partagent leurs découvertes. « Cette approche est riche d’avantages, on n’étudie pas un chapitre pour lui-même, mais pour produire quelque chose », livre l’enseignant. Fabien Nguyen s’est désormais lancé depuis 2 ans dans une indexation de capsules d’élèves sur son site CapsiMôme.
Les maths et l’égalité des sexes
» Dans notre système scolaire actuel, les mathématiques servent à trier et à classer les élèves. Or, on sait aujourd’hui que ce tri fondé sur les maths est inégalitaire et pénalise plusieurs catégories d’élèves, notamment les jeunes les moins favorisés socialement et les filles. Comment ces inégalités se sont-elles installées ? Quelles formes prennent-elles ? » Sociologue (UCO), Clémence Perronnet enquête sur la prise du pouvoir par les maths et sur le sort qui a été fait aux filles. » Pour comprendre la situation actuelle des femmes en sciences, on peut utiliser la métaphore du « tuyau percé ». On utilise cette image pour décrire le fait que plus on avance dans les études et les filières scientifiques, moins il y a de filles. Les parcours, ou « tuyaux », sont sujets à des « fuites » à divers niveaux, et certain·es étudiant·es n’arrivent jamais à la dernière étape : une carrière en sciences. Ce phénomène s’observe dès la classe de 2nde et les premiers moments du parcours d’orientation. En 2018, 55 % des filles mais 75 % des garçons ont choisi un enseignement d’exploration scientifique. En classe de 1e, encore un peu moins de filles (31 %) que de garçons (39 %) choisissent le bac S et la spécialité maths (20 % contre 23 %). » Pour expliquer cette situation, C. Perronnet critique vertement la thèse du « manque d’assurance » des filles. » Plusieurs travaux ont montré que les femmes font l’objet d’un véritable processus d’exclusion des sciences. Dès leur plus jeune âge et tout au long leur éducation, on apprend aux filles qu’elles ne sont « pas faites » pour les maths et que tout ce qui relève du scientifique est résolument masculin. Cet apprentissage se fait tant à l’école que via les loisirs liés à culture scientifique ».
Opération Maths du CP au CM2
« Pour vous aider à conseiller les parents de vos élèves à faire travailler leurs enfants en mathématiques pendant cette période de confinement, nous avons construit ce site ». Marie-Lise Peltier, Joël Briand, Marc Sampo et Danielle Vergnes proposent sur le site « Operation Maths » des activités ludiques et du calcul mental avec l’ambition que parents et enfants puissent « échanger » autour des mathématiques. Le site donne accès à des jeux couvrant toute l’école élémentaire du CP au Cm2.
Le 21ème Salon Jeux et Maths à distance
Le 21ème Salon Culture & jeux mathématiques se « démathérialise ». Il aura bien lieu du 28 au 31 mai, mais à distance. La plupart des stands sont maintenus. Le Salon propose aussi une riche programmation de conférences. Ainsi Laurent Dumas sur la modélisation mathématique de l’épidémie de COVID-19, Antoine Rousseau et Cécile Choley sur les modèles climatiques, Dominique Barbolosi sur la modélisation mathématique en matière de santé, Laure Cornu sur des curiosités mathématiques (à partir de 9 ans), Martin Brossard et Laure Cornu sur les maths dans les véhicules autonomes ( à partir de 12 ans) etc.
Brevet 2020 : Quelles disciplines scientifiques ?
La session 2020 sera calculée sur 700 points dont 300 points qui relèvent des épreuves terminales. Ces dernières sont normalement remplacées par les notes trimestrielles. « La note attribuée à la place des épreuves finales sera la moyenne des moyennes trimestrielles dans les disciplines en question », peut-on lire sur le site du ministère. Quid cependant de l’épreuve de sciences, notée elle, sur 50 points ? Depuis la réforme 2016, seules deux disciplines parmi les SVT, la technologie et la physique-chimie étaient « tirées au sort ». Les deux sujets valaient 25 points chacun. A ce jour, nul ne sait quelles disciplines seront effectivement prises en compte pour le décompte final. Suspense !
Justine Renard : L’Ecole relève t-elle les défis environnementaux ?
La France prépare t-elle vraiment les jeunes aux défis environnementaux du 21èmùe siècle ? Crise sanitaire, réchauffement climatique, disparition d’espèces… Les sciences du vivant sont plus que jamais au cœur de notre quotidien. Pourtant la dernière réforme du lycée amoindrit l’enseignement des SVT. Justine Renard, enseignante de SVT au lycée Joliot Curie de Dammarie-les-Lys (77), membre du collectif Les enseignant.e.s pour la planète, argumente pour « un fonctionnement sobre et compatible avec les enjeux actuels des établissements scolaires » qui doivent devenir « moteurs dans cette (r)évolution culturelle ». « On s’accommode au fil des générations aux crises de biodiversité et à l’urbanisation », constate l’enseignante qui appelle à « la conception de projets interdisciplinaires, au croisement des regards et des savoirs et à l’exercice de l’esprit critique » chez les lycéens. Au delà des horaires réservés aux SVT, c’est aussi la manière d’aborder le développement durable qui est remise ici en question avec « des élèves qui sont dans une logique du court terme ».
Math : Une séquence pour la reprise
« Je voulais une séquence en lien avec la culture, pour ne pas démarrer directement sur de l’abstrait, ou en tout cas en donnant l’impression aux élèves cette impression. Je voulais aussi, comme à mon habitude, travailler d’autres notions : ici, je retravaille les fractions, les décimaux, le calcul mental, la proportionnalité et les agrandissements-réductions ». Claire Lommé publie sa séquence de rentrée en 6ème qui s’appuie sur Vasarely.
Culture Math : Nouveau site
« CultureMath présente des sujets issus de la recherche, des idées importantes qui sont au cœur des mathématiques, leur histoire, sous une forme à la fois rigoureuse, accessible et plaisante à lire ». Le site est totalement renouvelé et s’ouvre sur une réflexion statistique de Martine Quinio-Benamo sur « La démarche statistique à l’épreuve de la pandémie grippale ».
SVT : Des sujets en ligne pour entraîner les élèves
Pas moins de 106 sujets de spécialité SVT sont désormais téléchargeables au format PDF sur le site ministériel quandjepasselebac. Chaque sujet d’épreuve de deux heures d’E3C est constitué de deux exercices. Les enseignants trouveront des ressources pour exercer leurs élèves sur des épreuves qu’ils n’auront pas passées cette année. Côté enseignement scientifique, ce sont 61 sujets qui sont disponibles en ligne. A noter une certaine redondance des exercices qui peuvent apparaître plusieurs fois.
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
En histoire-géo, la reprise c’est ici et maintenant..
A quelques heures de la réouverture des collèges de la zone verte, quels sont les soucis des professeurs d’histoire-géo ? Quatre enseignants partagent leurs réflexions sur l’accueil des élèves, l’accompagnement des élèves qui restent à distance, la façon de faire cours dans le nouvel environnement et bien sur la question des programmes. Des points se dégagent : des inquiétudes pour le suivi des élèves à distance et l’envie de renouer la relation pédagogique.
Quand les séries enseignent l’histoire-géo
Peut-on enseigner l’histoire-géo àpartir des séries télé ? C’est ce que propose, avec intelligence, Zoom, la lettre du site académique de Toulouse. » Une réflexion sur la religion dans le contexte des conflits du Moyen-Orient et des réseaux sociaux avec le thriller religieux Messiah. Une satire des GAFA et des start-up de la région de San Francisco avec la série humoristique Silicon Valley. Enfin la dernière série Validé revisite la géographie de la France au prisme du rap. »
Histoire-Géographie et Covid-19
Faut-il relire les programmes au regard du Covid-19 au risque d’augmenter l’angoisse des élèves ? Pas sur. Mais ce travail a été fait et est proposé sur le site de Clermont. » A la suite d’une réflexion conduite par Tristan Lecoq, Inspecteur général référent de la Grande région académique, et d’après le cadre qu’il avait soumis, les inspecteurs territoriaux (IA/IPR d’histoire et de géographie et IEN lettres – histoire et géographie) ont travaillé, niveau par niveau et discipline par discipline, programmes en mains, aux entrées dans les enseignements d’histoire, de géographie, d’EMC des collèges et des lycées qui permettraient d’évoquer la crise sanitaire dite du « Covid 19 ». L’effet final recherché est à la fois clair, modeste, adapté au contexte : comprendre, faire comprendre, expliquer en apportant le recul historique dans un présent critique ; la nuance géographique des mises en perspectives des hommes, des milieux et de leurs relations ; la posture et la culture citoyennes de très jeunes gens, de jeunes, et d’adultes jeunes. »
Géo : Les nouvelles routes maritimes
Réalisée par Françoise Nicolas (IFRI) une remarquable mise au point sur les nouvelles routes maritimes du commerce mondial présentée sous forme d’une story map. Elle présente les données, les nouvelles modalités et des zooms sur les nouvelles routes comme par exemple la zone arctique.
Karim Laarabi : Des manuels pour les SES
« J’aimerais que les collègues s’emparent de mes manuels et qu’ils deviennent collaboratifs ». Les SES ont la particularité de compter déjà de nombreux manuels scolaires. Outre ceux des éditeurs scolaires habituels, il y a un manuel en ligne proche du Medef, un « contre- manuel » chez un éditeur non scolaire, un manuel développé par la principale association de professeurs, l’Apses. S’y ajoutent maintenant les manuels de 2de et de 1ère écrits par un professeur, Karim Laarabi.
Géographie de la pandémie
Proposée par Laurent Carroué, une synthèse brillante sur la mondialisation et démondialisation au prisme de la pandémie. « Cette pandémie confirme aussi que cette mondialisation n’est en rien mondiale, c’est à dire ici universelle, tant elle est révélatrice des inégalités humaines face à la maladie et à la mort. Elle rappelle que 8 % de la population mondiale bénéficie de 86 % de la richesse, alors que 73 % de la population mondiale ne disposent que de 2,4 % de celle-ci…. La pandémie révèle enfin une profonde crise de l’architecture géopolitique mondiale. Au delà de la rivalité États-Unis/Chine, c’est un monde a-polaire qui s’est affirmé durant quelques mois tant l’absence d’un quelconque leadership a été flagrante. Les puissances chinoise et étatsunienne en sortent fragilisée, l’Union européenne parcellisée, les puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Afrique du Sud…) renvoyées à leurs graves faiblesses internes. Dans ce contexte, le système international de gouvernance collective, symbolisé par l’OMS, a été largement pris en défaut… Le pangolin du marché du Wuhan contraint l’humanité à penser universalité. »
SES : Géographie des gilets jaunes
Pierre Blavier et EtienneWalker (universités de Lille et de Caen) proposent une lecture géographique du mouvement des gilets jaunes à différentes échelles, avec une focale sur le département de l’Indre. Ils en font apparaitre aisni les particularités. « Les Gilets jaunes auront défrayé l’actualité et dérouté les pouvoirs constitués dès novembre 2018, que ce soit du point de vue de l’importance du nombre de protagonistes ou du ciblage, partout en France, de prétendus « non-lieux » pourtant bien stratégiques – i.e. les ronds-points – au sein des marges urbaines des villes moyennes et petites notamment.. Vivant plus fréquemment au sein de ces villes ou d’espaces périurbains, ils apparaissent à cette occasion avoir « repolitisé le proche » et ainsi remis au premier plan dans l’espace politique des espaces peu visibles jusqu’alors ».
Histoire : Un procès à Athènes
Voilà un jeu particulièrement réussi : il réunit l’humour avec un vrai travail historique. A l’initiative de Caroline Jouneau-Sion, le collectif d’enseignant réalisateur du jeu « Berlin 1989 » réalise un nouveau « jeu dont vous êtes le héros ». Vous incarnez un jeune citoyen Athénien, Aristéidès menacé d’ostracisme et qui doit prouver sa citoyenneté. Il vous faudra parcourir la cité athénienne, vous rendre à Delphes, rencontrer de nombreux personnages pour réussir dans un temps limité à rassembler les preuves de votre citoyenneté.
EMC : Installerais tu Stop Covid sur ton smartphone ?
Un vrai débat en EMC proposé par Emmanuel Grange. A partir d’un dossier documentaire il invite les élèves à se positionner dans un débat d’actualité. C’ets l’occasion de rappeler le parcours d’une loi. Mais aussi d’interroger des valeurs profondes celles qui fondent la société. Et d’en débattre ensemble.
« Plan social » pour les professeurs de SES
» La préparation de la rentrée 2020 va aboutir à la suppression de plus de 1000 postes en Lycée général et technologique public, dont 83 pour les seules Sciences économiques et sociales, qui font partie des disciplines les plus touchées », rappelle l’Apses, association des professeurs de SES. » Selon les données publiées dans l’ouvrage « Repères et références statistiques », le Ministère recensait déjà à la rentrée 2019, 144 enseignant.e.s de SES en moins par rapport à la rentrée précédente dans les lycées privés et publics. En ajoutant les prévisions de suppressions de postes de la rentrée 2020, les SES auront perdu, sur les deux premières rentrées de l’École Blanquer, au minimum 227 enseignant.e.s dans les lycées privés et publics, ce qui représente un véritable plan social pour la discipline ». On ne compte que 4453 professeurs de SES dans le public. L’Apses publie une carte des académies touchées par les SES. Elle » renouvelle son opposition au lycée version Blanquer, dans sa mise en œuvre, ses finalités, et ses conséquences, et demande l’arrêt des suppressions de postes ».
L’HEBDO LANGUES
Cécile Morzadec : Enseigner les langues avec Freinet
« La pédagogie Freinet dans le second degré c’est compliqué. En langues vivantes c’est encore plus compliqué ». Professeure d’espagnol au lycée d’Eaubonne (95) Cécile Morzadec relève le défi. Avec 3 collègues, Louise Boisdron, professeure d’espagnol à Rennes, Marie Durand, professeure d’anglais à Marseille et Murielle Bouré à Mons-en-Baroeul, elle ouvre un padlet participatif pour échanger des séquences d’enseignement inspirées par la pédagogie Freinet.
Anglais : Travailler sa prononciation
Avec Tophonetics, il est facile de travailler sa prononciation. Le site donne la possibilité de lire n’importe quel texte en prononçant avec un accent anglais ou américain. On peut aussi moduler la vitesse de prononciation. Tophonetics est accessible sur Internet via un site . Il est aussi disponible en application Android ou Apple.
Anglais : Comment choisir entre LLCER anglais et anglais monde contemporain ?
Suite à un aménagement de la réforme du lycée, une nouvelle spécialité « LLCER anglais monde contemporain » est proposée à la rentrée. Comment la différencier de la spécialité LLCER anglais ? Le site académique de Poitiers propose pour les élèves de 2de un tableau comparatif : objectifs, programmes, compétences, types de supports utilisés.
Espagnol : Lecture suivie pour tous
La lecture suivie d’une oeuvre en espagnol en 3ème est possible. C’est ce que montre Catherine Tauzin dans une séquence consacrée au livre Amigos en Madrid. » Lire le livre Amigos en Madrid de Flavia Puppo1 selon le rythme de chacun et en rendant la lecture et la compréhension accessibles à tous grâce à l’entraide, l’apport du son, des schémas, le dessin, etc. Faire prendre conscience à tous les élèves qu’ils sont capables de « lire » et de « comprendre » un texte long (sous cette forme) sans connaître le sens de tous les mots ».
Un robot pour apprendre les langues ?
La revue Alsic présente le projet d’une université de développer un robot facilitant l’apprentissage du FLE. « Développer un prototype de robot mobile interactif innovant, basé sur un développement technologique original mais tirant parti de dispositifs déjà existants sur le marché, afin de favoriser l’apprentissage des langues en général et du français langue étrangère en particulier, aussi bien dans des situations formelles d’apprentissage que dans des situations informelles ». En fait deux machines ont été développées ainsi qu’un jeu demandant à l’élève de piloter le robot.