« Ce ne sera pas des cours mais un accueil élargi ». Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes fsu, la circulaire de reprise est loin de répondre aux questions posées par la reprise. Pour le Se-Unsa, il reste bien des points à préciser et le texte méconnait la réalité.
« Il faut déconstruire qu’il s’agit de la reprise de l’école ». Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes fsu, interrogée par le Café pédagogique, le discours ministériel sur la reprise est éloigné de la réalité. « Il s’agit d’un accueil élargi ». « Il n’y aura qu’une petite partie des élèves, ceux dont les parents seront contraints. La reprise sera quand même « complexe à organiser » et ne touchera pas toutes les disciplines car le travail collectif sera impossible. « Cela va fortement limiter les pratiques pédagogiques ». Elle souligne aussi la vacuité des fiches produites par Eduscol pour accompagner la reprise. « Au lieu de faire des fiches ils devraient préparer la rentrée de septembre et notamment de l’aménagement des programmes ».
Le Se-Unsa souligne « des déclinaisons par niveaux et des recommandations très cadrées pour le premier degré qui méconnaissent la réalité et déniant l’autonomie professionnelle des enseignants des écoles.. Le rôle des certains acteurs de l’éducation sont très peu mentionnés : contours des missions des AESH, des PsyEN, des Rased, des professeurs documentalistes : comment vont-ils pouvoir adapter leur travail à ce contexte ? Les enseignants parents ne bénéficient pas, semble-t-il, des mêmes droits que les autres parents s’ils souhaitaient ne pas remettre leurs enfants à l’école. Le ministère semble ignorer que certains personnels, ne pourront être présent dès la pré-reprise pour des motifs de garde d’enfants, de transports, etc. Pour ces personnels, rien ne semble prévu ».