Manque de gel mais aussi de points d’eau et d’infirmière : les écoles et établissements scolaires ne sont pas prêts à faire respecter les gestes barrières. L’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) en fait la démonstration.
A l’initiative de ses membres (fédérations de parents d’élèves, organisations syndicales de l’enseignement, réseaux de consultants et experts, administrations de l’Etat et des collectivités), l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) a initié une enquête rapide qui a obtenu au cours de la seule semaine du 11 au 15 mars 2020 des réponses de 6184 écoles et 1900 collèges et lycées.
Selon l’enquête de l’ONS, 25% des écoles et 22% des établissements (second degré) n’ont pas suffisamment de points d’eau pour permettre le lavage régulier des mains, une mesure indispensable des gestes barrières. Une école sur sept et un établissement sur dix n’a pas assez de savon. Trois écoles et établissements sur quatre manquent de gel hydroalcoolique. 95% des écoles n’ont pas de personnel infirmier. C’est aussi le cas de 27% des établissements scolaires.
Dans ces conditions, l’ONS recommande de l’équipement des établissements et école sen points d’eau, masque et gel. Toutes mesures qui nécessitent un certain temps et des moyens.
L’ONS fait partie des organismes supprimés, à partir de juillet 2020, par laloi « de simplification de l’action publique ». Après avoir révélé l’importance de l’amiante dans les établissements scolaires, il vient à nouveau de montrer à quel point il est indispensable. C’est le cas aussi des CHSCT, supprimés par la loi de transformation de la fonction publique. Il convient d’inclure dans les mesures nécessaires à la reprise le maintien de ces organismes.
F Jarraud