» Près de la moitié des enseignants exercent dans un contexte nouveau par rapport à la rentrée 2017, soit dans un nouvel établissement pour tout ou partie de leur service, soit dans le même établissement mais avec au moins un cours dans un nouveau niveau de formation. À l’intérieur d’un même établissement, des professeurs plus expérimentés avec plus d’ancienneté en tant qu’enseignant titulaire ou plus anciens dans l’établissement assurent davantage les formations dans les classes dont les élèves passent un examen à la fin de l’année ». Une nouvelle Note de la Depp (division des études du ministère) analyse les micro différences de parcours des enseignants, particulièrement dans le second degré.
Ainsi elle montre que le métier enseignant est loin d’être routinier. Chaque année seulement la moitié des enseignants ne changent ni de niveau ni d’établissement. 29% restent dans leur établissement mais doivent préparer des cours pour au moins un nouveau niveau. 10% changent d’établissement.
L’étude de la répartition des niveaux est aussi éclairante. Quand 32% des certifiés ont 4 niveaux et plus de cours à préparer c’est seulement 22% des agrégés et 2% des professeurs de chaire supérieur. Au collège ce sont les professeurs ayant le plus d’ancienneté qui sont en 6ème et en 3ème. Au lycée, on leur confie plutôt les terminales. Il faut avoir en moyenne plus de 20 ans d’ancienneté pour accéder aux classes de STS ou CPGE en lycée.
On voit dans ces statistiques deux logiques fonctionner. D’une part une réflexion pédagogique : confier aux enseignants ayant le plus d’expérience les classes ayant le plus de conséquences sur le destin des élèves. D’autre part un fonctionnement systémique. L’institution étant incapable de reconnaitre financièrement l’investissement des enseignants, celui-ci est reconnu a travers les attributions de niveaux et de classes.