L’école du Bourg à Pannes (45) est fermée par les autorités académiques suite à une présomption de Covid-19 dans le personnel enseignant. La question de la protection des enseignants volontaires est bien une urgence.
L’école du bourg à Pannes (45), une commune dans la banlieue de Montargis faisait partie des écoles accueillant les enfants du personnel soignant. Elle vient d’être fermée suite à une suspicion de covid-19. Le personnel de l’école est malade soit 5 enseignantes. Une autre école de la commune accueille les enfants.
Selon une enseignante de lécole, les professeures n’avaient pas de masque et seulement du savon. L’académie souligne que l’ensemble des masques disponibles a été fourni aux services sanitaires.
Interrogé le 20 mars sur BFM, JM Blanquer se disait « très attentif à ce que les conditions soient les meilleures possibles ». Mais il ne retenait comme précautions que le savon et le maintien de petits groupes d’élèves (10 au maximum). « Normalement ça doit permettre la distance nécessaire entre les élèves et le professeur », assurait-il. « Les autorités sanitaires disent que le masque n’est pas utile dans ces circonstances », ajoutait –il.
Il n’est pas possible de savoir si la contamination des enseignantes a eu lieu avant la fermeture de l’école ou après sa réouverture pour l’accueil des enfants de soignants. Mais cette première fermeture interroge à nouveau sur la sécurité des enseignantes volontaires.
Une étude du Haut Conseil de la Santé publique sur les fermetures d’école encas de pandémie explique que les enfants sont particulièrement porteurs du virus. « Les enfants jouent un rôle particulièrement important dans la transmission de la grippe », dit-elle. « Ils sont plus réceptifs à l’infection que les adultes, sont responsables de plus de cas secondaires dans les foyers que les adultes, ont un portage viral plus important et prolongé, « maîtrisent » beaucoup moins leurs sécrétions respiratoires, et sont en contact étroit avec les autres enfants à l’école, favorisant ainsi les transmission », écrit le HCSP. « L’école constitue une zone d’amplification de la grippe ». Les enseignantes de Pannes viennent d’en avoir confirmation.
Dans une lettre envoyée à JM Blanquer le 23 mars, les syndicats enseignants (Cgt, Faen, FO, FSU, Sgen Cfdt, Snalc, Sud et Unsa) demandent des mesures. « Nous exigeons que les mesures de protection et d’hygiène soient appliquées, que du matériel (masque, gel hydroalcoolique, serviette à usage unique…) soit systématiquement fourni dans les écoles, établissements et services », disent-ils. « Dans de trop nombreuses situations ce n’est pas le cas ». Ce n’était pas le cas à Pannes et la santé des enseignantes a été mise en danger.
La question de leur sécurité est d’autant plus urgente que le nombre d’enfants devrait augmenter , le gouvernement ,n’ayant pas caché qu’il allait ouvrir la liste des métiers prioritaires par exemple aux forces de l’ordre. Dans cette perspective, il va falloir trouver de nouveaux enseignants, volontaires ou astreints. Il sont droit à la sécurité.
François Jarraud
L’accueil des enfants des forces de l’ordre évoquée à l’Assemblée