« Pour les personnes déjà en grande difficulté, l’épidémie et le confinement sont encore plus angoissants et difficiles à vivre que pour le reste de la population », rappelle ATD Quart Monde. Avec des syndicats (Sgen Cfdt, Se Unsa, Snuipp Fsu), des parents (Fcpe) et des mouvements pédagogiques, l’association demande à l’Etat de diffuser des émissions éducatives à la télévision et à la radio.
« La fermeture des écoles était nécessaire. Mais ATD Quart Monde s’inquiète des conséquences pour les élèves des familles en difficulté. Malgré la bonne volonté du corps enseignant, la dématérialisation des cours pour assurer la « continuité pédagogique » risque de les pénaliser. Ces familles n’ont pas toujours d’ordinateur à la maison ni de connexion. Elles ne sont pas toutes à même d’aider scolairement leurs enfants », écrit ATD. « Comment assurer à son enfant un climat de travail serein dans un logement trop petit, ou surpeuplé, ou insalubre, ou très précaire ? Comment éviter qu’au bout de toutes ces semaines de confinement le fossé ne se soit pas encore plus creusé entre ces enfants et ceux dont les familles auront pu faire « l’école à la maison » ? »
« Nous vous demandons de bien vouloir mettre en place, en lien avec les chaines de télévision et de radio publiques, des émissions régulières accessibles à tous les enfants, jeunes et parents afin qu’elles se fassent le relais, peut-être pas de cours, mais d’entretenir un climat scolaire auprès des enfants et jeunes et de conseiller les parents afin qu’ils ne soient pas perdus dans cinq ou six semaines », demandent les organisations signataires.