« Mon objectif c’est qu’ils comprennent ce qu’est une révolution et le rôle des acteurs ». Professeur d’histoire-géographie au collège Rep+ des provinces, à Cherbourg, Emmanuel Demy utilise un réseau social, Edmodo, pour faire travailler ses élèves sur la Révolution française. Avec l’aide du professeur documentaliste, Aurélien Chatelais, c’est une vision plus complexe de l’histoire qui s’impose aux élèves.
Une initiation au privé sur les réseaux sociaux
Mais que vient faire Louis XVI sur un réseau social ? Il se retrouve avec La Fayette, Bailly, Camille Desmoulins, Pierre Choderlos de Laclos et un simple sans culotte sur le réseau social Edmodo.
A l’initiative d’Aurélien Chatelais, professeur documentaliste, et d’Emmanuel Demy, professeur d ‘histoire-géographie, les collégiens s’emparent d’un personnage pour le faire vivre.
« L’avantage d’edmodo », nous dit A Chatelais, c’est que chaque groupe a accès àdes canaux privés et un canal publique. Les enseignants peuvent superviser tout cela et intervenir pour injecter des informations dans un canal ou rectifier des choses. Au final on peut reprendre les échanges ». Pour le professeur documentaliste, l’intérêt c’est que les élèves comprennent bien la distinction entre un espace nuémrique privé et public. C’est aussi de voir comment ils travaillent leurs commentaires.
Découvrir que les hommes font l’histoire
« Je me suis axé sur le jeu des acteurs de la Révolution », explique E Demy. Mon objectif c’est qu’ils comprennent ce qu’est une révolution et le rôle des aceturs ». Chaque groupe d’élèves endosse un personnage et dispose d’un dossier documentaire le décrivant. Chaque personnage participe au canal d’échanges général et peut aussi participer à des canaux privés autorisés par le professeur.
« On injecte des informations privées sur tel ou tel personnage, par exemple sur son double jeu. Cela renforce les interactions », nous dit E Demy. Les différents personnages découvrent la fuite du roi et doivent réagir à l’événement.
Le bilan que dresse E Demy de cette séquence d’une heure est positif. « Ily a l’attrait du numérique pour les élèves. Dans le bilan ils disent qu’ils ont appris des connaissances. Mais pour moi, ils ont surtout compris que l’histoire se fait avec des gens et que les personnages des cours d’histoire sont de vraies personnes avec leur complexité. L’histoire n’est aps écrite à l’avance ».
Sur un chapitre d’histoire aussi lourd et difficile à traiter tant il y a de faits complexes à retenir et expliquer, le réseau social permet de donner une leçon d’histoire globale.
François Jarraud