Modifié à 9h00. Dans la lutte contre l’épidémie, le Morbihan tient une place à part avec une répartition des communes entre « cluster épidémique », « cordon sanitaire » autour du cluster et les communes sans consignes. Cette répartition crée des problèmes au point que l’enseignement catholique , très important localement, prenne des initiatives qui pourraient être dangereuses.
Cette répartition a créé des tensions dans le premier degré particulièrement fortes. Le Snuipp Fsu souligne le manque de remplaçants du fait du confinement des personnels dans les deux premières catégories. La réponse de l’académie a été la suppression de formations et des décharges de direction dans les petites écoles. Dans le second degré, consignes et contre consignes se suivent.
Ainsi le 10 mars pas moins de 3 messages différents parviennent aux enseignants des établissements privés (la moitié des enseignants du département) sur le maintien en poste ou non. En fin de matinée la consigne c’est que les enseignants résidant dans le cordon sanitaire et le cluster ne doivent pas se rendre dans leur établissement.
En fin d’après midi nouveau message qui prend à contre pied le discours sur le « cordon sanitaire ». « Les enseignants résidant dans un foyer de circulation active ou intense du virus (cordon sanitaire et cluster) doivent revenir assurer leurs missions dans leur établissement situé hors de ces zones. En effet, compte-tenu de la nature de la mission des enseignants, une solution de télétravail ne peut être envisagée lorsque les élèves sont présents. Il en va de même pour les personnels des établissements dont les chefs d’établissement estiment qu’une solution de télétravail ne peut être envisagée. Chacun doit s’astreindre scrupuleusement à la mise en place des « gestes barrières » et « éviter les contacts prolongés et de proximité avec les enfants» ».
La même consigne est donnée également aux enseignants du public. Le site de la préfecture annonce que « Les personnels qui résident au sein de la zone de cluster et dans les communes jouxtant le cluster doivent se rendre dans leurs établissements situés hors de ces zones ».
On comprend bien qu’il y a un problème d’effectif enseignant. Mais on sait aussi qu’étant au contact des enfants ils sont d’excellents vecteurs de l’épidémie. Du coup comment faire obstacle à la propagation du virus et à quoi bon un « cordon sanitaire » ?
F Jarraud