La consultation lancée par le ministère fait réagir les professeurs entre ironie et rejet. Les syndicats Fsu et la Cgt prennent position sur cette initiative. Très vite les enseignants ont découvert que la consultation ministérielle est ouverte à tous et que tous peuvent y répondre plusieurs fois. Une situation constatée aussi par le Café pédagogique, le lien donnant accès à la consultation étant facilement repérable et aucun controle n’étant effectué quand on y accède.
Mais les syndicats réagissent plus sur le fond de la décision ministérielle. Pour la Cgt, « comment croire que le ministère sera à l’écoute des attentes des collègues ? Comment croire que le ministère ne connait pas déjà les attentes des personnels de l’Éducation nationale alors qu’ils s’expriment largement dans la rue depuis des mois et que les organisations syndicales le répètent lors de leurs audiences ?… Il ne s’agit que d’une nouvelle manoeuvre dilatoire du ministre… une manoeuvre grossière afin de cacher le refus persistant du ministre d’avancer des pistes concrètes de revalorisation ».
Le Snes y voit » une forme de précipitation pour coller au calendrier politique du Ministre (vite faire une consultation, pour pouvoir la dépouiller avant la grande conférence internationale sur le métier d’enseignant au 21eme siècle prévue à la fin du mois de mars) » et relève des scories dans les questions. Le syndicat relève aussi que certaines questions visent à légitimer des réformes déjà décidées par le ministre. » Saisissons cet outil pour s’exprimer, notamment dans les questions ouvertes « quelles sont vos principales sources de déception », « y a-t-il une question qui n’a pas été posée précédemment et aurait mérité de l’être ? », « quels sont les mots qui qualifient le mieux votre métier », recommande le Snes.
Le Snuipp Fsu propose d’ajouter des « questions oubliées » par le ministre, par exemple sur les raisons de la dégradation des conditions de travail ou les mesures à prendre pour les améliorer.